L’Ukraine clarifie ses engagements sur le transit pétrolier via Droujba

Après une communication confuse, l'Ukraine confirme la poursuite du transit de pétrole russe via l'oléoduc Droujba jusqu'en 2029, atténuant les inquiétudes de ses partenaires européens et soulignant l'importance de cet axe énergétique pour l'Europe centrale.
Oléoduc Droujba en Hongrie

Partagez:

L’Ukraine, par la voix de Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président Volodymyr Zelensky, ajuste sa communication après une déclaration initiale annonçant la fin du transit de pétrole russe via l’oléoduc Droujba à partir du 1er janvier 2025. Dans une récente déclaration, Podoliak confirme que Kyiv continuera à remplir ses obligations contractuelles envers ses partenaires européens, mettant fin aux spéculations sur une possible interruption. Cette rectification est cruciale dans un contexte où les flux énergétiques en Europe, particulièrement ceux provenant de Russie, sont sous étroite surveillance.
L’oléoduc Droujba, construit dans les années 1960, est un axe stratégique pour le transport de pétrole russe vers plusieurs pays d’Europe centrale. Ce réseau de près de 9 000 kilomètres relie la Russie à l’Allemagne et à l’Europe centrale via la Pologne et la Biélorussie. Il reste une source clé d’approvisionnement pour des pays comme la Hongrie et la Slovaquie. Malgré les sanctions de l’Union européenne contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine, Droujba a bénéficié de certaines exemptions, permettant aux pays de maintenir leurs importations de pétrole.

Tensions entre Kiev, Budapest et Bratislava

Les déclarations initiales de Podoliak sur une éventuelle interruption ont provoqué des réactions immédiates en Hongrie et en Slovaquie, deux pays qui dépendent fortement du pétrole acheminé via Droujba. La Hongrie, dirigée par le Premier ministre Viktor Orban, connu pour ses positions souvent divergentes vis-à-vis de l’Union européenne, exprime ses préoccupations quant à la fiabilité de ses approvisionnements énergétiques. La Slovaquie, également dépendante de ce flux, craint des perturbations potentielles qui pourraient affecter son économie. Ces deux pays ont déjà accusé l’Ukraine d’entraver le transit de pétrole destiné à leurs marchés, des accusations que Kiev rejette fermement.
Face à ces préoccupations, Budapest et Bratislava ont sollicité l’intervention de la Commission européenne, demandant des consultations urgentes pour aborder la situation. Cependant, la Commission considère ces demandes non fondées, estimant que les flux de pétrole via l’oléoduc ne justifient pas de nouvelles discussions à ce stade. Cette position met en lumière les divergences au sein de l’UE sur la gestion des relations énergétiques avec Kiev et Moscou, alors que les politiques énergétiques sont redéfinies dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Stratégies de diversification et alternatives régionales

En réponse à l’incertitude entourant l’avenir des approvisionnements via Droujba, plusieurs pays européens renforcent leurs initiatives de diversification énergétique. La République tchèque, par exemple, investit dans l’extension de l’oléoduc Transalpin (TAL), qui permet un accès direct au pétrole en provenance de l’Italie et de l’Allemagne. Cette infrastructure alternative vise à réduire la dépendance à l’égard des importations russes et à améliorer la sécurité énergétique dans une région sensible aux perturbations des flux de pétrole.
L’élargissement de l’oléoduc TAL s’inscrit dans une tendance plus large au sein de l’Union européenne de diminuer la dépendance aux hydrocarbures russes. Cependant, pour des pays comme la Hongrie et la Slovaquie, diversifier rapidement leurs approvisionnements reste complexe. Leur dépendance historique aux ressources russes, associée à des liens politiques spécifiques, rend la transition vers d’autres sources plus difficile et plus lente.

Implications pour la sécurité énergétique européenne

L’incertitude persistante autour de l’approvisionnement en pétrole par l’oléoduc Droujba oblige les pays de l’Union européenne à réévaluer leurs stratégies énergétiques. Alors que certains, comme la République tchèque, prennent des mesures concrètes pour diversifier leurs flux, d’autres, comme la Hongrie, se retrouvent à la croisée des chemins entre leurs besoins immédiats en énergie et leur positionnement politique au sein de l’UE.
En parallèle, l’échéance de janvier 2025 pour l’arrêt potentiel du transit de gaz russe via l’Ukraine ajoute une dimension supplémentaire à l’équation énergétique de la région. Les gouvernements européens doivent anticiper les impacts potentiels et ajuster leurs stratégies pour maintenir un équilibre entre sécurité énergétique, engagements politiques et stabilité économique. Les discussions autour de l’avenir de l’oléoduc Droujba et des relations énergétiques de l’Europe centrale avec Kiev illustrent la complexité de la situation actuelle. Chaque pays doit peser soigneusement ses décisions, sachant que les choix faits aujourd’hui détermineront leur sécurité énergétique à long terme et leur résilience face aux chocs géopolitiques.

L’Égypte renforce sa coopération énergétique avec six groupes chinois lors du sommet de Shanghai

Le ministre égyptien de l’Électricité engage de nouveaux échanges avec Envision Group, Windey, LONGi, China Energy, PowerChina et ToNGWEI pour stimuler l’industrie locale et attirer les investissements dans les énergies renouvelables.

Menace sur Ormuz : les pays producteurs face à une crise diplomatique imminente

La potentielle fermeture du détroit d’Ormuz met sous pression les producteurs du Golfe, révélant leurs limites diplomatiques et logistiques face à un blocage menaçant 20 millions de barils quotidiens d’hydrocarbures destinés aux marchés internationaux.

La Hongrie et La Slovaquie s’opposent ensemble à l’interdiction européenne des énergies russes

Budapest et Bratislava rejettent conjointement le projet de la Commission européenne visant à interdire les approvisionnements énergétiques russes, soulignant des risques économiques majeurs et une menace directe sur leur sécurité énergétique, à quelques jours d'une réunion clé.
en_114023062055540

La Libye dénonce l’exploration pétrolière grecque au large de la Crète

La Libye conteste officiellement l’attribution par la Grèce de permis pétroliers offshore, aggravant les tensions régionales autour des zones maritimes disputées au sud de la Crète, riches en hydrocarbures et convoitées par plusieurs États méditerranéens.

L’Union européenne fixe le calendrier précis de l’interdiction du gaz russe

L’Union européenne a annoncé un calendrier détaillé visant à stopper définitivement ses importations de gaz russe d’ici à fin 2027, tout en anticipant les difficultés juridiques et commerciales internes à surmonter.

La Hongrie s’oppose fermement au projet européen sur l’énergie russe

La Hongrie, appuyée par la Slovaquie, exprime une opposition marquée au projet de la Commission européenne visant à éliminer les importations de ressources énergétiques russes, évoquant des impacts économiques et énergétiques majeurs pour l'Europe centrale.
en_1140290950540-4

Israël frappe Natanz : les installations souterraines intactes selon l’AIEA

Les frappes militaires israéliennes sur le site nucléaire iranien de Natanz ont détruit les infrastructures électriques cruciales, mais n’ont pas atteint les installations souterraines stratégiques, selon l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).

Macron affiche un front européen au Groenland face aux ambitions américaines

Le président français se rend à Nuuk le 15 juin pour soutenir la souveraineté groenlandaise, examiner les projets énergétiques et répondre aux récentes pressions américaines, selon l'Élysée.

Israël frappe l’Iran, incertitude sur les négociations nucléaires américaines à Oman

Les frappes israéliennes contre des sites nucléaires iraniens perturbent les pourparlers américano-iraniens sur l’accord nucléaire. Téhéran envisage désormais d'annuler le prochain cycle de négociations prévu à Oman, amplifiant les inquiétudes économiques régionales.
en_1140290956540-6

Israël frappe les installations nucléaires iraniennes après un enrichissement critique d’uranium

Face au dépassement alarmant des seuils d’enrichissement d’uranium par l’Iran et aux menaces explicites pesant sur sa sécurité, Israël lance une opération militaire ciblée contre les infrastructures nucléaires iraniennes, entraînant des perturbations majeures dans la région.

Poutine propose un rôle de médiateur entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien

Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine souhaite s’impliquer dans le règlement du conflit nucléaire entre les États-Unis et l’Iran, en s’appuyant sur ses liens stratégiques renforcés avec Téhéran.

La Corée du Sud accélère sa diplomatie énergétique malgré les tensions géopolitiques croissantes

Le président Lee Jae-myung adopte une diplomatie énergétique fondée sur l'intérêt national, confrontée à un contexte délicat de rivalités internationales qui pourraient créer des situations complexes pour le pays et ses entreprises énergétiques.
en_1140290945540-4

La France et la Pologne s’alignent sur les priorités d’investissement dans les réseaux électriques

Paris et Varsovie ont tenu un atelier bilatéral à Varsovie pour renforcer leur coordination sur les investissements dans les infrastructures électriques et la sécurité d’approvisionnement dans le cadre du Traité de Nancy.

Trump refuse tout enrichissement d’uranium par l’Iran, Moscou soutient Téhéran

Donald Trump rejette fermement tout enrichissement d'uranium par l'Iran, tandis que la Russie affirme le droit de Téhéran au nucléaire civil, intensifiant les tensions dans les négociations autour du programme nucléaire iranien.

La Syrie conclut un accord énergétique de $7bn avec des partenaires étrangers

La Syrie a signé un accord de $7bn avec un consortium composé d’entreprises du Qatar, de Turquie et des États-Unis pour reconstruire son secteur électrique national.
en_1140290953540

Berlin s’oppose fermement à toute remise en service du gazoduc Nord Stream 2

Friedrich Merz a confirmé que l’Allemagne bloquerait toute tentative de relancer le gazoduc Nord Stream 2, malgré des appels internes évoquant une possible réouverture du dialogue avec Moscou.

L’Union européenne scelle un accord énergétique stratégique avec l’OLADE

Un mémorandum d’accord officialise la coopération énergétique entre l’Union européenne et l’Organisation latino-américaine de l’énergie, incluant une participation permanente de l’UE aux organes de gouvernance de l’organisation régionale.

La Hongrie opposera son veto à l’interdiction du gaz russe proposée par Bruxelles

Le Premier ministre Viktor Orban a annoncé que la Hongrie s’opposerait juridiquement et politiquement au projet européen de bannir les livraisons d’énergie russe d’ici 2027.
en_1140290943540-13-1

Un dirigeant conservateur allemand appelle à rouvrir le dossier Nord Stream 2

Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe, a proposé de reprendre le dialogue avec la Russie autour du gazoduc Nord Stream 2, malgré l’opposition affirmée du gouvernement allemand à tout redémarrage du projet.

Trump exhorte Londres à privilégier le pétrole offshore face à l’éolien

Donald Trump appelle le Royaume-Uni à abandonner l'énergie éolienne au profit d'une relance du pétrole offshore, provoquant un débat sur les implications économiques et politiques d'une telle stratégie énergétique après leur récent accord commercial.