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Lukoil: Slovaquie et Hongrie renforcent leurs importations malgré les sanctions

Suite aux sanctions sur Lukoil, la Slovaquie et la Hongrie augmentent leurs importations de brut de Tatneft par le pipeline Druzhba, soulignant la complexité de la sécurisation énergétique en Europe centrale.
pipeline Druzhba entre l'Ukraine et la Hongrie

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Les sanctions ukrainiennes imposées en juin contre les exportations par pipeline de Lukoil ont conduit la Slovaquie et la Hongrie à intensifier leurs importations de brut depuis la Russie. Utilisant le pipeline Druzhba, ces deux pays ont compensé la perte d’approvisionnement en se tournant vers Tatneft, un autre fournisseur russe. En juillet, environ 80 000 barils par jour (b/j) ont été acheminés via cette infrastructure, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Cette augmentation souligne la difficulté de réduire la dépendance au brut russe dans un contexte de restrictions et de sanctions.
L’oléoduc Druzhba, exempté des sanctions de l’Union européenne sur les importations de brut russe, reste un vecteur clé pour ces pays enclavés d’Europe centrale. La Slovaquie et la Hongrie, préoccupées par les interruptions potentielles de leurs raffineries, ont opté pour cette stratégie afin de maintenir une certaine stabilité énergétique. Russneft, autre fournisseur russe, a également contribué en complétant les livraisons de Tatneft. Cette situation montre la résilience des liens commerciaux dans le secteur énergétique, malgré les tensions géopolitiques.

Persistance de la dépendance au brut russe

Malgré les sanctions, la Slovaquie et la Hongrie continuent de dépendre fortement du pétrole russe. MOL, principal acteur du raffinage en Hongrie, maintient ses opérations de traitement de brut russe dans ses installations de Danube et de Bratislava. Bien que MOL ait annoncé qu’elle pouvait augmenter l’utilisation de l’oléoduc Adria reliant la Hongrie à la Croatie, cette option comporte des risques techniques et des coûts logistiques supplémentaires. De plus, l’infrastructure d’Adria, bien qu’opérationnelle, ne peut répondre entièrement aux besoins en brut de la région.
Les importations via le port croate d’Omišalj, terminal clé pour le brut en provenance de l’Adriatique, ont augmenté de 24 % en juillet par rapport au mois précédent, atteignant une moyenne de 148 700 b/j, un sommet sur 15 mois. Cette hausse montre une tentative de diversification des approvisionnements pour réduire la dépendance, mais ne suffit pas à compenser totalement les flux russes.

Options limitées et calculs stratégiques

Les choix énergétiques de la Slovaquie et de la Hongrie restent contraints par la réalité géopolitique et les infrastructures disponibles. Bien que des alternatives comme l’oléoduc Adria soient explorées, la capacité limitée et les coûts associés rendent cette option moins viable à court terme. Les raffineries de MOL, qui assurent une part significative de la production de carburants de la région, continuent de privilégier les importations russes pour minimiser les perturbations opérationnelles.
Les déclarations de la société et des responsables politiques hongrois indiquent une position pragmatique face aux pressions extérieures. Selon les données, les réserves de brut domestique pourraient couvrir environ deux mois de demande en cas d’arrêt complet des importations russes. Cependant, le maintien d’un équilibre entre sécurité énergétique et coûts d’approvisionnement semble guider les décisions actuelles.

Un équilibre délicat entre sécurité et coût

Les importations renforcées de Tatneft et les approvisionnements via Omišalj montrent que la Slovaquie et la Hongrie cherchent à diversifier leurs sources, tout en restant pragmatiques sur les implications économiques et techniques. La transition énergétique de la région, encore largement basée sur le pétrole russe, met en lumière les défis posés par la dépendance à des sources d’énergie conflictuelles.
L’incertitude géopolitique oblige les acteurs à évaluer continuellement leurs choix d’approvisionnement. Pour la Slovaquie et la Hongrie, il s’agit d’un jeu d’équilibriste entre pressions politiques, réalités économiques et nécessité de garantir des approvisionnements stables et fiables.

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