L’UE valide des aides énergétiques ciblées pour les industries lourdes européennes

Les industries énergivores européennes pourront bénéficier d'aides d'État temporaires afin d'atténuer l'impact des prix élevés de l'électricité, selon un nouveau cadre réglementaire proposé par la Commission européenne dans le cadre du « Clean Industrial Deal ».

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Union européenne a récemment élaboré un cadre réglementaire visant à alléger les coûts énergétiques pesant sur les industries fortement consommatrices d’électricité, telles que la métallurgie et la chimie. Ces mesures, inscrites dans le projet de réglementation intitulé « Clean Industrial Deal », doivent encore être validées par les États membres. Le texte précise les modalités des aides temporaires, définies pour une durée maximale de trois ans et plafonnées jusqu’à 2030. L’objectif affiché est de limiter la perte de compétitivité industrielle européenne induite par des prix énergétiques significativement plus élevés comparés aux marchés internationaux.

Modalités précises des aides

Concrètement, ces aides d’État seraient limitées à couvrir jusqu’à 50 % de la consommation électrique annuelle des entreprises éligibles. Le montant pris en charge par les pouvoirs publics ne pourra pas dépasser la moitié du prix moyen constaté sur les marchés de gros européens. Ces critères stricts visent à éviter toute distorsion durable du marché intérieur et à assurer que les mesures restent ponctuelles et ciblées. Les entreprises souhaitant bénéficier de ces aides devront par ailleurs démontrer leur exposition à un risque concret de délocalisation dû à des coûts énergétiques excessifs.

Ce dispositif intervient dans un contexte où les prix de l’énergie en Europe restent élevés, affectés par les politiques climatiques et les fluctuations du marché mondial du gaz naturel. Les coûts énergétiques constituent désormais une part significative des charges opérationnelles des industries les plus concernées, représentant parfois jusqu’à 60 % de leurs coûts totaux, notamment dans le secteur de la métallurgie. Les représentants de ce secteur réclament toutefois des mesures complémentaires, en estimant que les aides proposées ne suffisent pas à réduire significativement le risque de délocalisation vers des régions hors Europe où les coûts énergétiques sont inférieurs.

Réactions contrastées du secteur industriel

Malgré l’accueil initialement favorable à l’idée d’une aide temporaire, certains acteurs majeurs, dont Eurometaux, la fédération européenne des industries des métaux non-ferreux, ont exprimé des réserves. Cette organisation estime que les nouvelles règles manquent de solutions structurelles pour le secteur, notamment parce qu’elles n’incluent pas de mécanismes compensant les coûts liés aux émissions indirectes. Les industriels demandent également une simplification d’accès aux contrats d’achat d’électricité à long terme (Power Purchase Agreements, ou PPAs), jugés essentiels pour sécuriser des approvisionnements énergétiques stables à des prix maîtrisés.

Par ailleurs, ces propositions devront surmonter d’importants défis juridiques et politiques avant d’être mises en œuvre. Plusieurs États membres de l’UE expriment des inquiétudes quant à une possible distorsion de concurrence au sein du marché unique européen. Ainsi, un consensus devra être atteint au sein du Conseil européen, avec des débats attendus sur la manière d’équilibrer les soutiens économiques nécessaires avec le maintien des règles strictes du marché intérieur.

Perspectives pour le marché européen

Ce cadre réglementaire s’inscrit dans une stratégie plus vaste, le « Clean Industrial Deal », qui vise à renforcer la compétitivité industrielle européenne tout en facilitant sa transition énergétique. Il comprend également des mesures telles que la révision des taxes nationales sur l’électricité, l’encouragement des contrats à terme d’énergie à faible risque via la Banque Européenne d’Investissement (BEI), ainsi que la mise en place de contrats pour différence (Contracts for Difference, CfD) pour stabiliser les prix de l’énergie.

La proposition sera examinée par les États membres dans les prochains mois, ouvrant une période de négociations qui s’annonce complexe, les industriels plaidant pour des ajustements majeurs. Les décisions finales sur ce cadre pourraient influencer durablement les décisions stratégiques des entreprises énergivores européennes, conditionnant leur maintien ou leur départ vers d’autres régions plus attractives sur le plan énergétique.

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.
en_1140290946540

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.
en_1140281038540

ExxonMobil attaque la Californie pour bloquer les lois de divulgation climatique

Le géant pétrolier ExxonMobil conteste devant la justice deux lois californiennes exigeant la déclaration des émissions de gaz à effet de serre et des risques liés au climat, invoquant une violation de la liberté d'expression.

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.
en_1140271048540

Le Gabon investit 560 milliards FCFA pour encadrer sa sortie progressive du pétrole

Alors que la production pétrolière recule, le Gabon mise sur des réformes réglementaires et des investissements structurants pour bâtir un nouveau cadre de croissance axé sur la transformation locale et l’industrialisation.

Le Cameroun exonérera les équipements de biocombustibles dès 2026 pour relancer le secteur

Le Cameroun adoptera en 2026 un régime d’exonération douanière sur les équipements industriels liés aux biocombustibles, dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique visant à encadrer un secteur encore peu structuré.

La Bolivie autorise l’importation privée de carburants pour pallier la crise

Face à une pénurie persistante de carburants et à l’épuisement des réserves en devises, le Parlement bolivien a voté une loi exceptionnelle permettant aux acteurs privés d’importer essence, gazole et GPL sans taxe durant trois mois.
en_1140261033540

Le Ghana table sur 16 milliards $ de revenus pétroliers malgré une production en déclin

Le Ghana espère capter 16 milliards $ de revenus pétroliers en dix ans, mais la baisse continue de sa production soulève des incertitudes sur la stabilité à long terme du secteur.

Kinshasa et Vingroup signent un accord pour un projet urbain et énergétique majeur

Le gouvernement de Kinshasa a conclu un protocole d’accord avec le groupe vietnamien Vingroup pour développer un vaste projet urbain de 6 300 hectares et moderniser la mobilité grâce à un réseau de transport électrique.

La demande croissante d’électricité au Texas modifie le mix énergétique d’ERCOT

Le réseau ERCOT adapte sa production face à une consommation électrique record, en misant sur l’essor du solaire, de l’éolien et du stockage par batteries pour maintenir l’équilibre du système.
en_1140261036540

La France relève à €8bn le financement des CEE pour 2026

Le gouvernement français augmentera de 27% le budget des certificats d’économies d’énergie en 2026, mobilisant plus de fonds privés pour soutenir la rénovation thermique et la mobilité électrique.

France : la ministre Barbut défend un mix énergétique entre nucléaire et renouvelables

Face aux critiques de l’opposition, Monique Barbut affirme que la souveraineté énergétique de la France passe par une stratégie alliant nucléaire civil et énergies renouvelables.

L’UNEP, l’UE et le Japon cadrent le méthane: 12% de réponses, LNG sous pression

Le relèvement des réponses aux alertes satellitaires de l’UNEP déclenche des clauses de mesure, rapportage et vérification; l’Union européenne fixe des jalons d’import, le Japon renforce la traçabilité du gaz naturel liquéfié; opérateurs et sidérurgie ajustent budgets et contrats.
en_1140241031540

France : MPs approve stricter electricity price controls in budget committee

The Finance Committee has adopted an amendment to overhaul electricity pricing by removing the planned redistribution mechanism and capping producers' profit margins.

Bruxelles lance sept mesures pour faire baisser les prix de l’énergie en Europe

La Commission européenne dévoile un plan d’action en sept points visant à réduire les coûts de l’énergie, ciblant les industries à forte consommation et les ménages confrontés à une facture énergétique toujours trop élevée.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.