La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’UE travaillait sur une réponse coordonnée à l’interruption des livraisons de gaz russe à la Bulgarie et à la Pologne. L’UE est prête à un tel scénario, alors que les prix grimpent en flèche à la suite de cette interruption.
L’UE qualifie « d’injustifié et d’inacceptable » la décision russe
Le 27 avril, Gazprom déclare la suspension totale de ses livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne en raison du non-paiement en roubles.
En conséquence, cette décision a entraîné une hausse de 28 % du prix TTF, atteignant 125 euros/MWh. Le contrat a été évalué pour la dernière fois le 26 avril par S&P Global Commodity Insights à 98,03 euros/MWh.
Dans un communiqué, M. von der Leyen indique que la dernière décision de Gazprom montrait le manque de fiabilité de la Russie en tant que fournisseur de gaz :
« L’annonce par Gazprom de l’arrêt unilatéral de la livraison de gaz à ses clients en Europe est une nouvelle tentative de la Russie d’utiliser le gaz comme instrument de chantage. C’est injustifié et inacceptable. »
L’Europe préparée à l’arrêt total de livraison
La présidente de la Commission déclare que les États membres avaient mis en place des plans d’urgence pour un tel scénario :
« Nous sommes préparés à ce scénario et en contact étroit avec tous les Etats membres. Nous avons travaillé pour assurer des livraisons alternatives et les meilleurs niveaux de stockage possibles à travers l’UE. »
Mme Von der Leyen ajoute qu’une réunion du groupe de coordination pour le gaz s’est réalisée :
« Nous élaborons notre réponse coordonnée de l’UE. Nous continuerons également à travailler avec nos partenaires internationaux pour garantir des flux alternatifs. »
De plus, la présidente de la Commission s’engage auprès des Européens à trouver des solutions à la crise :
« Je continuerai à travailler avec les dirigeants européens et mondiaux pour assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Europe. Les Européens peuvent être sûrs que nous sommes unis et pleinement solidaires des États membres impactés face à ce nouveau défi. Les Européens peuvent compter sur notre soutien total. »
La Pologne et PGNiG
La société publique polonaise PGNiG confirme l’arrêt des livraisons :
« PGNIG annonce que les livraisons de gaz par Gazprom dans le cadre du contrat Yamal ont été complètement suspendues. À l’heure actuelle, la situation n’affecte pas l’approvisionnement des clients de PGNiG qui reçoivent du combustible conformément à leur demande. »
Par ailleurs, la firme considère l’arrêt des approvisionnements comme une violation de son contrat Yamal. Elle se donne le droit de poursuivre les réclamations liées à la suspension des livraisons et fera usage de tous ses droits contractuels et légaux.
Le groupe avait rejeté la demande de Gazprom de payer le gaz en roubles russes. Cela constituait, selon elle, une violation du contrat.
Néanmoins, PGNiG indique disposer d’autres sources d’approvisionnement en gaz. De plus, ses installations de stockage sont actuellement remplies à 80 %.