La Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, assure que les nouvelles sanctions européennes contre le transbordement de GNL russe n’affecteront pas les acheteurs asiatiques.
La Commission européenne a récemment proposé un nouveau paquet de sanctions visant les services de transbordement de gaz naturel liquéfié (GNL) russe par des installations de l’UE. Cette mesure, faisant partie du 14e ensemble de sanctions contre la Russie en raison de son conflit avec l’Ukraine, vise à restreindre les rechargements de GNL pour les pays tiers sans affecter les importations au sein de l’UE.
Kadri Simson, la Commissaire européenne à l’énergie, a précisé lors d’une conférence de presse à Tokyo que ces sanctions n’auront pas d’impact sur les consommateurs asiatiques. »Le marché du GNL est désormais liquide et il est possible de remplacer les volumes même si la Russie ne trouve pas de moyens de transport alternatifs, » a déclaré Simson.
Sanctions et Conséquences pour la Russie
En plus de l’interdiction de transbordement, le paquet de sanctions propose également de bannir les nouveaux investissements et la fourniture de biens, technologies et services par les opérateurs de l’UE pour l’achèvement des projets de GNL en cours, tels que Arctic LNG et Murmansk LNG, en adéquation avec la volonté d’en finir avec les importations de gaz russe en Europe. Les pays comme la Belgique, l’Allemagne et la France ont demandé des évaluations sur l’impact potentiel de ces mesures, notamment si elles nuiront plus à l’économie russe qu’à celle de l’UE.
Simson a assuré que la Commission a fourni à ses États membres toutes les données nécessaires pour garantir que la proposition n’aura pas d’impact significatif sur les marchés mondiaux. « Cela signifie seulement que la Russie devra utiliser des navires alternatifs pour desservir ses clients des pays tiers, ce qui sera plus coûteux pour la Russie mais ne retirera pas de volumes du marché mondial, » a-t-elle ajouté.
Réactions et Prochaines Étapes
Les diplomates européens s’efforcent de finaliser le 14e paquet de sanctions avant que la Hongrie ne prenne la présidence de l’UE en juillet. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, connu pour ses liens avec le Président russe Vladimir Poutine, a précédemment tenté de bloquer l’aide à l’Ukraine et les restrictions contre Moscou.
Simson a exprimé son optimisme quant à la coopération de la Hongrie dans ce contexte, malgré ses précédents efforts de blocage. « Je ne doute pas que la Hongrie réfléchit de manière très constructive, surtout parce qu’elle est un pays enclavé et que son économie ne sera en aucun cas impactée par les décisions de transbordement, » a-t-elle déclaré.
Les implications de ces nouvelles sanctions sont scrutées de près par les acteurs du marché énergétique mondial, alors que les tensions entre l’UE et la Russie continuent d’influencer les dynamiques économiques et politiques internationales.
La proposition de nouvelles sanctions européennes contre le transbordement de GNL russe marque une étape importante dans la stratégie de l’UE pour isoler économiquement la Russie tout en minimisant les répercussions sur les marchés globaux. La coopération entre les États membres sera cruciale pour assurer la mise en œuvre efficace de ces mesures, tout en surveillant attentivement leurs impacts sur les chaînes d’approvisionnement en énergie.