L’Union européenne a récemment lancé une concertation avec les principaux constructeurs automobiles européens, tels que Volkswagen, BMW, Mercedes, Volvo et Renault, pour aborder les difficultés majeures rencontrées par l’industrie. Ces défis sont en grande partie liés à l’électrification des véhicules et à la concurrence croissante de la Chine, qui a enregistré des ventes de véhicules électriques en forte hausse en 2024.
Mesures d’urgence et concertation avec les acteurs du secteur
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a ouvert cette concertation en annonçant un plan d’action pour mars 2025. Ce plan devrait inclure des mesures pour garantir la compétitivité des constructeurs européens face aux subventions massives accordées par le gouvernement chinois à son industrie automobile. En outre, l’UE envisage de modifier les objectifs de réduction des émissions de CO2 pour éviter des amendes aux constructeurs européens, une décision accueillie favorablement par certains États membres comme l’Allemagne, la France et l’Italie.
Les défis de la transition énergétique
Le secteur automobile européen, qui emploie environ 13 millions de personnes et représente 7 % du PIB de l’UE, traverse une période de transition difficile. La montée en puissance des véhicules électriques, la baisse des ventes de modèles haut de gamme comme celui de l’usine Audi de Bruxelles, et les pressions économiques liées à des coûts de production élevés rendent cette transition complexe. En réponse, des mesures pour alléger les coûts de production et accélérer les investissements dans la fabrication de batteries seront étudiées.
La concurrence chinoise et les tensions commerciales
La montée en puissance de la Chine, qui a vendu 11 millions de véhicules électriques en 2024, a exacerbé les tensions commerciales avec l’UE. En réponse, l’UE a mis en place une surtaxe sur les voitures électriques fabriquées en Chine, en plus des 10 % de taxes déjà en vigueur. Cependant, les analystes soulignent que l’Europe reste à la traîne en termes d’innovation, notamment dans la production de batteries. Selon l’Institut Jacques Delors, la Chine devrait contrôler les deux tiers de la production mondiale de batteries d’ici 2030, un déséquilibre que l’UE doit rapidement corriger pour maintenir sa compétitivité.