Leur partenariat a déjà permis de réaliser plus d’une centaine de missions d’examen de la sûreté nucléaire, d’assainir l’environnement sur d’anciens sites d’uranium en Asie centrale et de gérer plus efficacement les déchets radioactifs en Afrique.
Renforcement du partenariat déjà existant
En juin 2013, l’IAEA et la Commission européenne (CE) ont signé un nouvel accord de contribution dans le cadre du programme d’action annuel 2012 de l’instrument de coopération en matière de sûreté nucléaire. En vertu de cet accord, la CE a accepté de verser une contribution de 9,26 millions d’euros à l’IAEA. Cet aide sera utilisée par le programme de coopération technique de l’Agence et par le Département de la sûreté et de la sécurité nucléaires pour soutenir des projets de sûreté nucléaire.
L’UE a soutenu le développement de services d’examen par les pairs tels que le Service d’examen réglementaire intégré (IRRS) et le Service d’examen intégré pour la gestion, le déclassement et l’assainissement des déchets radioactifs et du combustible usé (ARTEMIS).
À leur tour, ces examens ont permis aux pays de l’Union de se conformer à leurs obligations en vertu des directives européennes sur la sûreté nucléaire et les déchets. Depuis 2013, 116 missions IRRS et 12 missions ARTEMIS ont été réalisées pour évaluer les pratiques réglementaires et la gestion des déchets nucléaires et du combustible usé.
Massimo Garribba, directeur général adjoint de la direction générale de l’énergie de la Commission européenne, a salué la valeur ajoutée de ce nouvel accord et l’approfondissement de la coopération en matière de sûreté.
Une coopération à redondance mondiale
Mme. Evrard directrice générale adjointe de l’IAEA et chef du département de la sûreté et de la sécurité nucléaires a déclaré :
« Grâce au financement de l’UE, l’IAEA a répondu à un grand nombre de demandes de pays souhaitant un examen personnalisé de leurs pratiques nationales par rapport aux normes de sûreté de l’AIEA […] Les actions de suivi mises en œuvre par les pays que nous avons visités ont contribué à améliorer la sûreté nucléaire mondiale. «
En Asie centrale, l’Agence a fourni des conseils d’experts en matière d’assainissement de l’environnement aux pays touchés par l’héritage de l’extraction d’uranium. Ces sites hérités, opérationnels jusque dans les années 1990, représentent une menace potentielle pour la santé de la population locale et l’environnement.
En Afrique, la coopération entre les deux entités a permis l’implantation de projets visant à renforcer la sécurité des réacteurs de recherche et une gestion plus efficace des déchets radioactifs. Les pays de la Méditerranée qui ne sont pas des États membres de l’UE ont reçu un soutien pour renforcer leurs dispositifs de préparation et d’intervention en cas d’urgence radiologique sur les côtes.
Avec ce financement a également été mis en œuvre avec succès l’École internationale de leadership en matière de sûreté nucléaire et radiologique. Des cours ont été organisés au Brésil, en France, en Inde, au Japon, au Mexique, au Maroc, au Pakistan et en Turquie, formant ainsi les futurs leaders de la sûreté nucléaire dans le monde entier.