La Commission européenne s’accorde avec la Norvège pour renforcer leur coopération autour de l’importation du gaz en Europe. Toutefois, aucun objectif n’a été fixé par les deux parties. Par ailleurs, les négociations sont toujours en cours avec les entreprises. Ainsi, la Norvège a vocation à devenir un partenaire majeur de l’UE. Elle représente 25% des importations de gaz de l’UE.
Une augmentation des prix du gaz en Europe
Jusqu’à présent les entreprises norvégiennes avaient décidé, de manière unilatérale, d’augmenter leur production profiter des prix élevés du gaz en Europe. Ils ont augmenté significativement depuis septembre 2021 avant d’exploser suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
À la date du 22 juin, le prix du TTF du mois suivant était de 127,75 €/MWh. Ce chiffre constitue une augmentation de 55% par rapport au début du mois et de 335% par rapport à l’année précédente.
La Norvège augmente sa production
Depuis le début de l’année 2022, Equinor et d’autres entreprises ont changé de stratégie pour exporter plus de gaz. Par exemple, BP a totalement arrêté l’injection de gaz dans deux parties du champ de Skarv pour augmenter les exportations depuis ce champ de 20%.
Par ailleurs, après accord du ministère de l’énergie, Equinor a décidé d’augmenter sa production dans les champs de Heidrun, Oseberg et Troll. L’ensemble des mesures mises en place permettrait à Equinor d’augmenter les exportations vers l’Europe de près de 5 milliards de mètres cubes.
Les exportations se maintiennent déjà à des niveaux au-dessus de la moyenne des 5 dernières années. 9,49 milliards de mètres cubes ont été exportés en mai, avec une moyenne de 306 millions de mètres cubes par jour. Ce chiffre se situe tout de même en dessous du maximum de 334 millions de mètres cubes exportés par jour atteint en décembre 2021.
D’autres secteurs de coopération entre l’UE et la Norvège
Au-delà de la coopération pour le gaz, la Commission européenne et la Norvège ont également annoncé vouloir coopérer à long terme pour le développement d’énergies renouvelables offshore, d’hydrogène bleu et de technologies CCUS.
Ainsi, selon Frans Timmermans, le vice-président de la Commission européenne, cet accord n’est pas synonyme de dépendance de l’UE au gaz. De cette manière, cet accord ne devrait pas aller contre les objectifs climatiques européens.