En 2025, l’Union européenne (UE) se tourne davantage vers le gaz naturel liquéfié (GNL) américain, dans un contexte de guerre commerciale croissante avec les États-Unis. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, l’UE cherche à diminuer sa dépendance à l’énergie russe, ce qui a conduit à un changement stratégique dans ses importations gazières. La part de gaz russe dans les importations européennes a chuté de 45 % en février 2022 à 13 % en 2025.
Augmentation des importations de GNL américain
Face à la réduction de ses importations de gaz russe, l’UE a intensifié ses achats de GNL en provenance des États-Unis. Cette évolution se produit malgré la tension commerciale entre les deux blocs. Alors que les États-Unis, sous l’administration Trump, imposent des droits de douane sur certains produits européens, l’UE continue de recevoir une part importante de son GNL des États-Unis. Le GNL américain reste compétitif grâce à son prix relativement bas, renforçant ainsi l’attrait de ce marché pour l’Europe.
Une dépendance croissante malgré les tensions géopolitiques
Cette dépendance croissante au GNL américain survient alors même que les tensions géopolitiques s’intensifient entre les États-Unis et l’UE. Les relations transatlantiques sont fragilisées par les politiques commerciales de Washington, notamment les droits de douane sur l’acier et l’aluminium. Toutefois, dans le secteur de l’énergie, les transactions gazières semblent constituer un terrain d’entente, les acteurs européens cherchant à sécuriser leurs approvisionnements tout en diversifiant leurs sources.
Réduction de la dépendance au gaz russe
L’UE a réduit sa dépendance au gaz russe en fermant les robinets des gazoducs russes et en diversifiant ses fournisseurs. Cette réorientation énergétique est d’autant plus importante dans le contexte actuel, où l’Europe tente d’éviter de soutenir indirectement les efforts de guerre de la Russie. L’objectif est de se libérer complètement du gaz russe d’ici 2027, un objectif auquel l’UE est fermement attachée.
Les implications géopolitiques et commerciales
La relation énergétique entre l’Europe et les États-Unis, bien que marquée par des désaccords commerciaux, semble se consolider à travers les échanges gaziers. La politique énergétique de l’UE, tout en restant fidèle à ses engagements environnementaux, doit tenir compte de la réalité géopolitique actuelle. Si les exportations de GNL américain continuent de croître, elles risquent de renforcer la dépendance de l’UE à un fournisseur extérieur, en particulier à une époque où la souveraineté énergétique devient un enjeu majeur.
Défis environnementaux liés au GNL
Malgré l’attrait du GNL américain, son impact environnemental suscite des préoccupations croissantes. Les méthodes de production du GNL, notamment la fracturation hydraulique, sont critiquées pour leurs effets sur l’environnement, en particulier en termes d’émissions de méthane. Alors que l’UE s’efforce de réduire son empreinte carbone, le recours accru au GNL américain pourrait remettre en question certains des objectifs climatiques à long terme du continent.