Ouganda et l’Égypte signent un accord d’échange de renseignements militaires dans un climat délétère autour du barrage de la Renaissance. Construit sur la portion Éthiopienne du Nil, ce dernier créer des tensions avec l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan. L’annonce de cet accord intervient après l’échec des négociations entre ces trois pays.
L’Ouganda et Égypte s’entraide après l’échec des négociations autour du barrage de la Renaissance
Les délégations de l’Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie se sont réunies à Kinshasa pour tenter de sortir de l’impasse concernant le barrage hydroélectrique de la Renaissance. L’Égypte avait déclaré que cette réunion représentait la dernière chance de relancer les négociations. Malgré cela, l’Éthiopie a maintenu sa position, affirmant que le remplissage du barrage hydroélectrique serait effectué comme prévu. De fait, l’Égypte cherche à prendre les devants.
Accord d’échange de renseignements militaires
L’Ouganda s’était opposé aux tentatives de l’Égypte d’exercer un contrôle sur les projets hydroélectriques dans les pays en amont. Malgré cette apparente opposition, l’Ouganda et l’Égypte ont annoncé leur collaboration dans l’échange d’intelligence militaire. Cet accord prévoirait un échange de renseignements militaires réguliers entre les deux nations.
Le ministère du renseignement Égyptien a déclaré qu’une coopération entre les deux pays était essentielle étant donné qu’ils partagent le Nil. Il a rajouté qu’une perturbation affectant l’Ouganda affectera nécessairement l’Égypte, d’où la nécessité de collaborer.
Le barrage de le Renaissance au cœur des tensions
Le barrage de la Renaissance est considéré comme essentiel par l’Éthiopie. Il doit permettre de produire d’importantes quantités d’électricité afin d’assurer le développement économique du pays. Mais ce sont ses dimensions impressionnantes et sa position géographique qui suscitent des tensions avec le Soudan et l’Égypte, situés en aval du Nil.
Le Soudan s’inquiète de la sécurité du barrage et de la diminution des flux d’eau dans ses propres barrages. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi avait par ailleurs prévenu que le barrage serait un catalyseur de conflits.
L’Éthiopie dit exercer ses droits
Le ministère des Affaires étrangères Éthiopien a toutefois exprimé sa volonté de faciliter l’échange de données et d’informations sur le remplissage. Ce dernier a ajouté que l’Éthiopie ne pouvait conclure un accord l’empêchant d’exercer ses droits légitimes sur l’utilisation du Nil.
Dans le même temps, le Soudan a affirmé que les mesures unilatérales de l’Éthiopie constituaient une violation du droit international. Et ce, obligeant le Soudan à envisager toutes les options possibles pour protéger sa sécurité et ses citoyens.
De plus, l’Éthiopie a refusé les médiateurs internationaux. L’Égypte et le Soudan souhaitant intégrer l’Union Européenn, les États-Unis et les Nations Unis dans les négociations.
Cet accord intervient Ouganda-Égypte intervient donc quelques jours après l’échec des négociations entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan. Il intervient également après l’annonce d’un accord de coopération entre le Soudan et l’Égypte. Sous couvert de renseignement militaire, l’Égypte renforce ainsi ses liens avec les pays africains concernés par les problématiques liées au Nil.