L’Ouganda a ouvert une mission diplomatique à Vienne, capitale autrichienne, pour appuyer le développement de son secteur nucléaire et faciliter les échanges avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette démarche vise à établir un accès direct aux ressources techniques et aux compétences internationales, alors que le pays projette de produire de l’électricité à partir de ses propres réserves d’uranium.
La nouvelle mission, placée sous l’autorité du Secrétaire permanent aux Affaires étrangères Vincent Bagiire, doit permettre une meilleure coordination avec l’AIEA et l’accès aux programmes de formation, d’assistance réglementaire et de coopération commerciale. Stephen Mubiru, Ambassadeur en Allemagne et accrédité en Autriche, a accompagné la délégation ougandaise, avec la cheffe adjointe Dora Kutesa et d’autres hauts responsables gouvernementaux.
Un relais stratégique pour le développement nucléaire
La présence diplomatique à Vienne s’inscrit dans un contexte de rationalisation du réseau extérieur, alors que plusieurs ambassades ougandaises ont été jugées peu actives ou sous-financées. Malgré les réductions prévues, la mission de Vienne bénéficie d’un statut prioritaire, en raison de son importance pour la coopération énergétique et l’accès aux marchés de l’industrie nucléaire civile. L’AIEA centralise la majeure partie des formations, des conseils techniques et des validations de conformité nécessaires pour accompagner les États dans leurs projets nucléaires.
Les échanges porteront sur la mobilisation de partenariats, l’harmonisation réglementaire et la planification d’évaluations de sûreté. Cette démarche doit faciliter l’organisation des missions d’experts, le transfert de compétences et le déploiement de solutions techniques adaptées au contexte ougandais. Le gouvernement a identifié la diversification du mix énergétique comme une priorité pour répondre à la hausse de la demande intérieure et réduire la dépendance à l’hydroélectricité.
Perspectives pour les partenariats internationaux
La nouvelle mission sera également chargée de piloter les discussions sur la structuration de futurs partenariats commerciaux dans le domaine nucléaire. L’Ouganda entend mobiliser l’expertise internationale pour soutenir la conception de ses infrastructures, la formation des opérateurs nationaux et la conformité aux standards mondiaux de sécurité. La capitale autrichienne demeure un carrefour des échanges sur les technologies énergétiques, offrant aux États un accès privilégié aux acteurs majeurs de la filière.
Le choix de Vienne reflète la volonté de Kampala d’inscrire le développement nucléaire dans une dynamique de coopération multilatérale et de recherche de partenaires commerciaux. Cette stratégie s’accompagne d’une adaptation des ressources diplomatiques, dans un contexte de réforme du service extérieur et d’exigence de résultats pour les missions à l’étranger.