Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a annoncé les ambitions de l’OTAN en matière de réduction d’empreinte carbone. L’objectif de l’alliance est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici 2030. Cette initiative entre dans une stratégie globale de neutralité carbone pour 2050.
L’OTAN s’engage pour le climat
Lors du sommet de Madrid, l’OTAN a annoncé vouloir décarboner l’ensemble de sa structure d’ici 2050. Réduire la dépendance aux énergies fossiles est donc une priorité. Par cette démarche, l’organisation espère motiver les pays alliés à réduire les bilans carbone de leurs armées.
Les efforts de l’OTAN cibleront les émissions de GES engendrés par les véhicules et le matériel de combat. Les évolutions pourront toucher les drones, et surtout les avions de surveillance AWACS, fonctionnant au kérosène. Des technologies vertes devraient également être intégrées dans les quartiers généraux de Bruxelles, Brunssum, Mons et de Naples.
Ainsi, le camp atlantiste souhaite se montrer en exemple pour le secteur militaire. Le projet est ambitieux, mais le but est d’être en phase avec l’accord de Paris signé en 2015. La réduction des émissions de GES des armées aiderait fortement à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C en 2050.
Une initiative rare dans le milieu militaire
Positif, Jens Stoltenberg espère que la sortie des énergies fossiles de l’OTAN aidera les performances des véhicules de combat. Il déclare:
« Je crois qu’à l’avenir, les forces armées les plus résistantes seront celles qui ne dépendront pas des combustibles fossiles. »
Les engins militaires demandent toujours d’importantes doses de carburants. En exemple, le char allemand Leopard 2 consomme près de 400 litres de diesel pour 100 km, d’après une source de Reuters. Selon le Parlement européen, le secteur militaire de l’UE a relâché 24,8 millions de tonnes eqCO2 en 2019. C’est presque autant que la quantité de carbone générée par 14 millions de voitures.
Les armées nationales sont souvent dispensées d’objectifs de réduction de GES. En 2019, une étude de l’Université de Boston démontre que le département de la Défense des États-Unis est le premier consommateur de pétrole mondial. Plus grands budgets de défense après les Américains, les complexes militaro-industriels chinois et russes ne sont pas plus soucieux de l’environnement. L’OTAN fait désormais figure d’exception.