L’OTAN se voit solliciter par Berlin et Oslo pour protéger les pipelines européens en réponse à l’attaque de Nord Stream.
Une attaque marquante
L’OTAN s’inquiète de la rupture des gazoducs Nord Stream. Les attaques marquent la mémoire européenne. L’enquête indique qu’il ne s’agissait pas d’un incident.
Les traces d’explosifs relevées sur les gazoducs témoignent d’une destruction délibérée de ces infrastructures. Plusieurs États divergent sur les responsabilités. Ainsi Moscou accuse Londres, qui nie toute implication. La Pologne cible la Russie mais aucune identification d’un coupable n’existe à ce jour.
Depuis, les États européens font preuve de plus de précaution et surveillent les installations critiques. Mais l’Europe souvent critiquée pour la faiblesse de sa défense, compte surtout sur le soutien de la puissance américaine. Le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Stoere, déclare:
« Nous avons intensifié nos efforts après le récent sabotage des gazoducs Nord Stream, et il est vital de faire encore plus pour que nos infrastructures offshore restent à l’abri de futurs actes destructeurs. »
La nécéssité d’une alliance
M. Scholz et M. Stoere sont à l’initiative d’un signal fort vers les autres États, notamment ceux appartenant à l’OTAN. Toutefois, l’actualité se concentre sur les Balkans. La dernière réunion de l’OTAN à Bucharest traitait essentiellement de la Bosnie et des deux anciennes républiques soviétiques, la Moldavie et la Géorgie.
Chisinau et Tbilissi connaissent des troubles en raison de la présence sur leurs territoires de troupes russes et de régions sécessionnistes. Berlin précise en outre la nécessité de protéger les câbles téléphoniques, les connexions internet et les pipelines européens. L’implication norvégienne n’est pas surprenante puisque le pays fournit désormais environ la moitié des besoins en gaz de l’Allemagne.
Le premier ministre norvégien déclare:
« Nous avons la responsabilité particulière d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en gaz de l’Europe, qui est cruciale à maintenir. »
L’OTAN se félicite de la proposition germano-norvégienne pour lutter contre le sabotage des pipelines Nord Stream. À ce titre, l’Allemagne envisage de puiser cette année dans son fonds de défense spécial de €100 milliards.