L’Opep+ relance massivement sa production malgré la chute du baril sous 62 dollars

Huit membres de l’Opep+ porteront leur production à 411 000 barils par jour en juin, intensifiant l’offre mondiale malgré une baisse marquée des prix et des tensions commerciales persistantes.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a confirmé le 3 mai une forte accélération de sa production pour le mois de juin, décidée conjointement par huit de ses membres. L’Arabie saoudite, la Russie, ainsi que l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman ajouteront 411 000 barils par jour au marché, selon un communiqué diffusé après une réunion ministérielle avancée à samedi. Cette hausse reconduit le niveau fixé en mai, bien au-delà des 137 000 barils initialement prévus dans le plan de réintroduction progressif.

Un changement de stratégie après des années de réduction

« L’Opep+ vient de lancer une bombe sur le marché pétrolier », a commenté Jorge Leon, vice-président chez Rystad Energy, à AFP. « Après le signal du mois dernier, la décision d’aujourd’hui envoie un message clair : le groupe change de stratégie et cherche à regagner des parts de marché après des années de coupes », a-t-il poursuivi.

Ce revirement est interprété comme une volonté de renforcer les relations avec les États-Unis. Peu après son entrée en fonctions, le président Donald Trump avait exhorté Riyad à produire davantage pour faire baisser les prix. L’Opep+, née en 2016 d’un accord entre les membres historiques et plusieurs alliés, dont la Russie, avait jusqu’ici soutenu les prix en limitant l’offre, conservant en réserve des millions de barils.

Les prix du brut continuent de reculer

La décision intervient alors que les cours du pétrole poursuivent leur repli. Le 2 mai, le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s’échangeait à 61,29 dollars, en baisse de 1,35%, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain chutait de 1,60% à 58,29 dollars.

Cette baisse s’explique par la combinaison d’une offre croissante et d’une demande affaiblie, notamment en Chine. « Le brut reste sous pression en raison d’une possible augmentation de la production de l’Opep+ et des craintes concernant la demande mondiale, en particulier en Chine », a déclaré Jay Hatfield, directeur général d’Infrastructure Capital Advisors.

Sanction des membres non conformes et calcul géopolitique

Outre l’augmentation coordonnée, cette décision est perçue comme un signal adressé aux membres qui ne respectent pas les quotas. Arne Lohmann Rasmussen, chef analyste chez Global Risk Management, estime qu’il s’agit aussi de « punir les tricheurs » internes au groupe. Le Kazakhstan, notamment, a récemment dépassé ses plafonds de production sans appliquer les compensations prévues par l’accord.

D’autres analystes avancent une motivation géopolitique. Si les négociations sur le nucléaire iranien ou un cessez-le-feu russo-ukrainien aboutissent, des volumes supplémentaires pourraient revenir sur le marché en cas de levée partielle des sanctions américaines. Selon Carsten Fritsch de Commerzbank, l’Opep+ chercherait ainsi à anticiper et sécuriser ses parts de marché avant toute évolution défavorable.

Une pression croissante sur les producteurs américains

Cette hausse de production pourrait accentuer les difficultés des producteurs américains. D’après Ole Hvalbye, analyste chez SEB, « la production ne serait plus rentable en dessous de 55 dollars sur une période prolongée ». Le retour à une stratégie de volume pourrait fragiliser ces acteurs, dans un contexte où la demande globale est déjà affectée par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les prix ont chuté de près de 25%, tombant à leur plus bas niveau depuis février 2021. Les huit membres de l’Opep+ à l’origine de cette augmentation ont prévu de se retrouver début juin pour réévaluer la situation. Le communiqué laisse entrevoir la possibilité d’une « pause ou d’un retour en arrière » en fonction des conditions de marché.

Le Nigeria met fin à l’état d’urgence dans l’État pétrolier stratégique de Rivers

Après six mois de suspension des institutions locales, le gouvernement fédéral du Nigeria restitue le pouvoir civil dans l'État de Rivers, riche en pétrole, alors que les tensions politiques semblent apaisées.

L’Ouganda construit 2 millions de barils de stockage pour dynamiser son pétrole

Avec des projets structurants liés à l’EACOP et aux champs Tilenga et Kingfisher, l’Ouganda ambitionne de dominer les ajouts de stockage pétrolier en Afrique, avec un impact attendu sur ses revenus et ses flux financiers d’ici 2030.

Les producteurs indépendants ont généré $563bn de PIB aux États-Unis en 2024

Une étude révèle que les producteurs indépendants de pétrole et de gaz ont soutenu plus de 3,1 millions d’emplois et généré $129bn en taxes, représentant 87 % des contributions économiques du secteur amont américain.
en_1140150945540

GATE Energy obtient le contrat de mise en service du projet Kaskida de bp

GATE Energy a été désignée pour assurer l’intégralité des services de mise en service de l’unité flottante de production Kaskida, développée par bp en partenariat avec Seatrium dans les eaux profondes du Golfe du Mexique.

Un pétrolier syrien accoste à Trieste, première livraison de brut en 14 ans

Un navire syrien transportant 640 000 barils de brut a accosté en Italie, marquant la première expédition pétrolière du pays depuis le début de la guerre civile en 2011, dans un contexte de levée partielle des sanctions américaines.

Les exportations canadiennes vers la Chine augmentent grâce au pipeline élargi de TMX

Les livraisons de brut canadien depuis la côte Pacifique ont atteint 13,7 millions de barils en août, soutenues par une hausse marquée des expéditions vers la Chine et une réduction des flux vers la côte américaine du Golfe.
en_1140140926540

Le pétrole et le gaz resteront dominants dans le mix énergétique mondial jusqu’en 2050

Face à la croissance de la demande mondiale en électricité, les dirigeants du secteur énergétique misent sur une stratégie "tout compris" où le pétrole et le gaz fourniront encore 50 % des besoins mondiaux d’ici 2050.

Le Royaume-Uni sanctionne 70 pétroliers pour renforcer le plafonnement du pétrole russe

Londres a élargi ses sanctions contre la Russie en inscrivant 70 nouveaux pétroliers sur sa liste noire, portant un coup aux exportations énergétiques russes au cœur de ses revenus budgétaires.

L’Irak et Oman négocient un nouvel oléoduc pour sécuriser les exportations vers l’Asie

L’Irak discute avec Oman de la construction d’un oléoduc reliant Bassorah aux côtes omanaises afin de réduire sa dépendance au détroit d’Ormuz et stabiliser ses exportations de brut vers l’Asie.
en_1140140937540

Vallourec signe un contrat de $1bn avec Petrobras pour l’offshore brésilien

Le fabricant français de tubes en acier Vallourec a conclu un accord stratégique avec Petrobras, prévoyant la fourniture de solutions complètes pour les puits offshore entre 2026 et 2029.

L’Agence internationale de l’énergie alerte sur un excédent pétrolier de 3,3 millions de barils en 2026

La hausse de production des membres de l’Opep+ et des producteurs hors alliance devrait générer un surplus pétrolier mondial dès 2025, mettant sous pression les prix du brut selon l’Agence internationale de l’énergie.

Petrobras prend 27,5 % du bloc 4 au large de São Tomé avec Shell et Galp

La compagnie brésilienne renforce sa présence en Afrique avec une nouvelle participation dans l’exploration offshore, en s’associant à Shell et Galp pour développer le bloc 4 de São Tomé-et-Príncipe.
en_114015092069540

Un drone frappe une raffinerie majeure de Bachneft à Oufa, un incendie déclaré

Une attaque de drone contre une installation pétrolière de Bachneft à Oufa a provoqué un incendie, sans faire de victimes, perturbant temporairement l’activité du complexe classé parmi les plus importants du pays.

Le désaccord transatlantique sur le pétrole russe réduit les volumes indiens en octobre

La divergence entre les États-Unis et l’Union européenne sur les règles encadrant les exportations de pétrole russe vers l’Inde entraîne une baisse des livraisons prévues, alors que les marges de négociation se resserrent entre acheteurs et vendeurs.

Les stocks de pétrole aux États-Unis augmentent de 3,9 millions de barils

Contre les prévisions du marché, les réserves commerciales américaines de brut ont bondi en raison d'une forte baisse des exportations, influençant marginalement les prix internationaux.
en_1140100926540

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.
en_1140909253540

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.