L’OPEP semble prévoir le maintient de la croissance de la demande de pétrole pour 2023. Ainsi, elle prévoit une croissance de la demande de 3,1 millions de b/j en 2022 et de 2,7 millions de b/j supplémentaires pour 2023. Ces estimations tiennent compte des craintes de récession.
L’OPEP maintien son cap pour 2023
En outre, l’OPEP estime que les performances économiques sont encore solides dans de nombreux pays. En parallèle, il existe un phénomène de substitution du gaz par le pétrole pour la production d’électricité. De fait, la flambée des prix du gaz implique des replis d’urgence vers ce dernier.
Aussi, selon l’OPEP, plusieurs éléments sont à prendre en compte. L’organisation explique:
« La demande de pétrole en 2023 devrait être soutenue par une performance économique toujours solide dans les principaux pays consommateurs, ainsi que par des améliorations potentielles des restrictions COVID-19 et une réduction des incertitudes géopolitiques. »
En ce sens, une croissance économique mondiale de 3,1% semble se profiler d’ici la fin de l’année. Le soutien fiscal prévu par les gouvernements afin de faire face à l’augmentation des prix de l’énergie devrait contrebalancer la baisse anticipée du marché.
L’OPEP prévoit également une demande mondiale de pétrole s’élevant à 3,1 millions de b/j en 2022. Cette estimation comprend la demande supplémentaire liée au conflit armé en Ukraine. Ce dernier a influé considérablement sur les prix du gaz naturel. De cette manière, les acheteurs passent du gaz au pétrole brut, même si son prix a également augmenté depuis février.
Au début du mois, les pays de l’OPEP+ s’étaient réunis afin de réduire leurs quotas de production de 100.000 barils. Les fluctuations du marché avaient préoccupé le groupe, se retrouvant obligé de prendre des mesures afin de maintenir des prix élevés. Le 5 octobre, les ministres de l’OPEP se réuniront pour décider de leur production de novembre.
Quid de la production de pétrole?
À ce jour, seuls l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis possèdent des capacités de réserve suffisantes. Cela leur permettant d’augmenter leur production si nécessaire.
Par ailleurs, l’ensemble de la production de l’OPEP pour le mois d’août s’est élevé à 29.651 millions de b/j. Dépassant ainsi la production du mois précédent, qui s’élevait à 29.033 millions de b/j.
En parallèle, une hausse est également prévue pour l’offre de pétrole ne provenant pas de membres de l’OPEP. Ainsi, elle est estimée à 2,1 millions de b/j en 2022 et 1,73 million de b/j en 2023.
Certains pays semblent se positionner en tête de course pour être les moteurs de croissance pour l’année prochaine. C’est le cas du Canada, du Brésil, des États-Unis ou encore de la Norvège. En revanche, une baisse de la production de pétrole est prévue principalement pour la Russie et l’Azerbaïdjan.