L’OPEP+ observe pour le moment très attentivement les réactions du marché suite à la libération des réserves stratégiques de pétrole par plusieurs pays.
L’OPEP+ confrontée à la chute des prix du pétrole
Les États-Unis, l’Inde, le Japon, la Chine et la Corée du Sud ont décidé de libérer du pétrole de leurs réserves stratégiques. Objectif : augmenter l’offre et faire baisser le prix du baril face à l’inflation croissante. Et ce, en réaction au refus des membres de l’OPEP+ d’augmenter leur production de pétrole.
Ainsi, depuis la libération des réserves, les prix des barils de pétrole de Brent et de WTI s’effondrent. S’ils restent élevés, ceux-ci ont tout de même perdu plus de 13% depuis jeudi 25 novembre 2021.
Pire encore, la chute des prix pourrait se poursuivre. De nombreux États sont en effet en train de reprendre des mesures anti-Covid-19. La réaction de l’OPEP+ se fait donc attendre.
L’OPEP+ ne s’est pas exprimée sur le sujet
Pour le moment, l’OPEP+ maintient sa politique d’augmentation de l’offre de 400.000 barils par jour chaque mois. Cette politique ayant permis de rattraper la réduction de production de 2020 due à une forte baisse de la demande en raison de la pandémie.
En revanche, la donne pourrait changer face aux mesures de libérations de réserves effectuées et le retour des mesures anti-Covid-19. La prochaine réunion de l’organisation est ainsi prévue pour les 1 et 2 décembre 2021. Elle aura donc pour objectif de définir les taux de production pour les mois à venir.
Quelques doutes sur la politique à mener
Les Émirats Arabes Unis et le Koweït ont affirmé qu’ils suivraient les décisions prises par l’OPEP+. L’Irak annonce publiquement soutenir la politique actuelle de l’organisation.
En revanche, certains membres émettent déjà des doutes et pourraient suspendre les prochaines augmentations prévues par l’alliance. En outre, les premiers producteurs africains que sont l’Angola et le Nigeria n’ont toujours pas atteint leurs quotas de production. Or, l’Arabie Saoudite et la Russie ont déjà signalé qu’elles ne seraient pas enclines à les compenser.