L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et 2026 dans son dernier rapport mensuel. La consommation atteindrait 105,2 millions de barils par jour en 2025, contre 103,75 millions de barils par jour en 2024. Cette augmentation repose principalement sur la vigueur du transport aérien et routier ainsi que sur la croissance des secteurs de l’industrie, de la construction et de l’agriculture.
Une demande tirée par l’Asie et le Moyen-Orient
L’essentiel de cette progression, soit 1,3 million de barils par jour, devrait provenir de la Chine, des autres pays asiatiques et de l’Inde. Le Moyen-Orient et l’Amérique latine apporteraient également une contribution notable à cette hausse. L’OPEP anticipe une dynamique similaire pour 2026, avec une demande en croissance de 1,4 million de barils par jour, principalement en dehors des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La consommation mondiale atteindrait alors 106,6 millions de barils par jour.
Production et ajustements de l’OPEP+
En février, la production des pays membres de l’OPEP et de leurs alliés réunis au sein de l’OPEP+ a augmenté de 363 000 barils par jour, atteignant 41 millions de barils par jour. Cette évolution s’inscrit dans le cadre d’une révision progressive de la politique de production du groupe, qui prévoit un relâchement progressif des coupes volontaires à partir d’avril.
Une tranche initiale de 2,2 millions de barils quotidiens, précédemment retirée du marché, sera réintroduite progressivement. L’augmentation suivra un rythme de 120 000 barils supplémentaires par jour chaque mois pendant 18 mois. Cette décision intervient dans un contexte de volatilité des prix et de préoccupations concernant l’équilibre entre l’offre et la demande.
Impact sur les marchés pétroliers
Les marchés pétroliers réagissent à ces ajustements, avec un prix du baril oscillant actuellement autour de 70 euros. Cette tendance est influencée par les incertitudes économiques, notamment aux États-Unis, ainsi que par une offre perçue comme excédentaire face à une demande en phase de réajustement.