Face aux prix du baril qui atteignent des records, l’OPEC promet d’augmenter sa production de 400 000 barils par jour. Cet objectif n’a jusqu’à présent pas été atteint. L’Agence internationale de l’énergie demande à l’OPEC d’accroître ces efforts et l’appel à rehausser son objectif. Les pays exportateurs de pétrole, notamment arabes, s’y refusent car selon eux la situation est trop incertaine.
Ihsan Abdul Jabbar, ministre du Pétrole irakien déclare :
« Pour le bénéfice de tout le marché de l’énergie, l’OPEC+ devrait s’en tenir à l’accord actuel continu et soutenu » pour éviter les surprises.”
L’OPEC craint que la situation géopolitique en Ukraine ne se dégrade. Les Etats Unis promettent des sanction sur le secteur énergétique de la Russie, en cas d’intervention armée.
Suhail al-Mazrouei, ministre de l’Energie des Emirats arabes Unis déclare :
“…je ne pense pas que le marché soit extrêmement sous-approvisionné actuellement. Ce sont les autres facteurs qui échappent à notre contrôle et qui ont un impact sur le marché. «
L’OPEC reste prudente alors qu’elle peine déjà à répondre à la demande.
Depuis l’Arabie Saoudite où ils sont réunis, les pays producteurs de pétrole défendent leur choix de se limiter à leur objectif initial. Ils préfèrent adopter une stratégie de long terme en stabilisant la production de brut.
Pourtant, en dépit des craintes de l’OPEC, la demande en pétrole semble encore loin d’être satisfaite. Le prix du baril de brut américain atteint les 91 dollars, en hausse de 40% depuis décembre. C’ est son taux d’échange le plus haut depuis 2014.
Néanmoins, le ministre de l’énergie saoudien explique qu’il est difficile pour les pays de l’OPEC d’augmenter encore leur production. Certes, la reprise économique fait rebondir la demande. Néanmoins les investissements dans le secteur pétrolier, eux, sont à la traîne. En effet, de nombreux états développés préfèrent financer les énergies propres et délaissent partiellement les énergie fossiles.