Le gouvernement britannique a annoncé vendredi un investissement massif de 20 milliards de livres sur 20 ans dans la capture de carbone et le développement de l’énergie nucléaire, dans le cadre de son objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Le Chancelier de l’Echiquier Jeremy Hunt a détaillé les plans du gouvernement pour accélérer la transition énergétique, en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de créer des emplois hautement qualifiés.
Le captage du carbone, un enjeu majeur pour le Royaume-Uni
Le gouvernement britannique espère faire avancer des projets visant à stocker 20 à 30 millions de tonnes de CO2 par an d’ici 2030, soit l’équivalent des émissions de 10 à 15 millions de voitures. Cette initiative permettra également de créer jusqu’à 50.000 emplois hautement qualifiés. Le Royaume-Uni est confronté à de sérieux défis en matière d’émissions de gaz à effet de serre, en particulier dans le secteur de l’énergie, qui représente près de 70% des émissions du pays.
Le développement de l’énergie nucléaire, une priorité pour le gouvernement britannique
Le gouvernement britannique a également annoncé son intention de renforcer la production d’énergie nucléaire, en lançant un concours pour les premiers small modular reactors (SMR) qui seront construits dans le pays. Cette initiative permettra de fournir une énergie propre et stable à des millions de Britanniques, tout en créant de nouveaux emplois dans le secteur. Le gouvernement investira 210 millions de livres (237 millions d’euros) dans ce projet.
Le gouvernement britannique souhaite également classer la production d’électricité nucléaire comme « écologique » et ouvrira une consultation sur la question, espérant encourager des investissements privés importants pour le secteur. Bien que l’énergie nucléaire ne rejette pas de CO2 dans l’atmosphère, elle est encore considérée comme mauvaise pour l’environnement par de nombreux militants écologistes.
Des annonces pour l’avenir, mais une incertitude immédiate
Bien que ces annonces soient des avancées importantes pour la transition énergétique du Royaume-Uni, elles concernent principalement des projets à long terme. À l’approche de la présentation du budget, les pressions sont fortes sur M. Hunt pour qu’il décide de ne pas diminuer l’aide aux factures d’électricité pour les ménages à partir du 1er avril, comme c’est pour l’instant prévu. La hausse des prix de l’énergie a provoqué une inflation élevée, ce qui a aggravé la crise du coût de la vie dans le pays.
Le gouvernement britannique doit donc s’assurer que les coûts de l’énergie restent abordables pour les ménages tout en poursuivant son ambition de neutralité carbone.