Le gouvernement britannique, sous la direction de Keir Starmer, a annoncé l’interdiction de toute nouvelle exploitation minière de charbon sur son territoire. Cette mesure s’accompagne d’une législation à venir pour en garantir l’application. Elle fait suite à l’annulation judiciaire, en septembre dernier, d’un projet à Whitehaven, dans le nord-ouest de l’Angleterre.
Ce projet, initialement approuvé par le précédent gouvernement conservateur, aurait permis l’ouverture de la première mine de charbon en 30 ans au Royaume-Uni. Cependant, la Haute Cour britannique a estimé que les prévisions sur l’impact environnemental du projet étaient « juridiquement erronées ». À son arrivée au pouvoir, le gouvernement travailliste a renoncé à défendre cette initiative face aux recours judiciaires.
Une transition énergétique en cours
Dans son communiqué, le gouvernement rappelle que le charbon demeure une source majeure d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) à l’échelle mondiale. Sa suppression progressive est jugée essentielle pour atteindre les objectifs climatiques fixés.
En septembre, le Royaume-Uni avait déjà fermé sa dernière centrale à charbon, devenant le premier pays du G7 à franchir cette étape. Cette décision marque une avancée supplémentaire dans la stratégie nationale visant à décarboner totalement le réseau électrique d’ici à 2030.
Des réactions contrastées
Les ONG environnementales ont accueilli favorablement cette annonce. Tony Bosworth, membre de Friends of the Earth, a déclaré qu’il s’agit d’un « signal fort montrant que l’avenir n’est pas dans le charbon ». Doug Parr, de Greenpeace UK, a salué l’initiative tout en demandant au gouvernement d’aller plus loin en interdisant également les nouvelles explorations pétrolières et gazières.
Objectifs climatiques ambitieux
Lors de la COP29, tenue à Bakou, le Premier ministre britannique a présenté un plan ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 81 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990.
Ces efforts incluent également la levée du gel sur les projets d’éolien terrestre, le développement de nouveaux parcs éoliens en mer et de projets solaires, ainsi que la création d’une entreprise publique dotée de 8,3 milliards de livres sterling pour financer la transition énergétique. Ces initiatives témoignent de l’engagement du Royaume-Uni à devenir un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique.