Londres et Oslo renforcent leur coopération pour protéger les infrastructures sous-marines

Face à la menace russe croissante, la Norvège et le Royaume-Uni vont intensifier leur collaboration pour sécuriser leurs infrastructures sous-marines vitales, à la suite des tensions géopolitiques récentes.

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Le Royaume-Uni et la Norvège, deux partenaires clés sur le plan énergétique, ont annoncé jeudi un renforcement de leur coopération pour protéger leurs infrastructures sous-marines stratégiques. Cette décision survient dans un contexte de menace croissante, notamment en raison des capacités militaires développées par la Russie pour cibler ces infrastructures sensibles.

Les deux ministres de la Défense, Tore Sandvik pour la Norvège et John Healey pour le Royaume-Uni, ont exprimé leur volonté de renforcer cette coopération, notamment dans la protection des gazoducs et des câbles sous-marins reliant les deux pays. En 2023, la Norvège a fourni plus de 30% du gaz consommé au Royaume-Uni, faisant de cette coopération énergétique un enjeu crucial pour les deux nations.

Au cours d’une visite dans le nord de la Norvège, Healey et Sandvik ont inspecté des navires dédiés à la surveillance des fonds marins, dont le Proteus britannique et le Bison, un navire des gardes-côtes norvégiens. Lors de cette visite, Sandvik a évoqué les menaces potentielles pesant sur ces infrastructures, soulignant que la Russie possède des capacités militaires capables d’attaquer les infrastructures occidentales sous-marines en cas de tensions accrues. Selon lui, cette menace pourrait se matérialiser sous forme d’attaques ciblées si le conflit entre la Russie et l’Ukraine venait à s’étendre.

Les deux nations partagent des infrastructures sous-marines vitales, notamment des gazoducs qui transportent le gaz norvégien à destination du Royaume-Uni, ainsi que plusieurs câbles sous-marins reliant les deux pays. Les tensions récentes, exacerbées par les actions militaires russes et les accusations de sabotage d’infrastructures en mer Baltique, ont incité les dirigeants européens à intensifier leurs mesures de sécurité.

Dans le contexte de ces risques croissants, le ministre norvégien a affirmé que la coopération entre les deux pays allait se renforcer pour garantir la sécurité des infrastructures sous-marines. « Nous envoyons un message très clair à ceux qui envisageraient de nuire à nos infrastructures : nous vous verrons », a-t-il déclaré, soulignant la capacité des deux pays à surveiller et à protéger ces installations stratégiques.

Renforcement de la collaboration dans le contexte des tensions géopolitiques

La coopération entre la Norvège et le Royaume-Uni ne se limite pas à la sécurité des infrastructures sous-marines. Elle s’inscrit également dans un contexte géopolitique plus large où la Russie est perçue comme une menace croissante pour la sécurité en Europe. Lors d’une précédente visite à Kirkenes, près de la frontière russe, John Healey a rappelé que l’agression russe ne se limite pas à l’Ukraine, mais affecte l’ensemble de la sécurité européenne.

Les deux ministres ont ainsi souligné la nécessité de maintenir une vigilance accrue face à la possibilité d’attaques contre les infrastructures critiques en Europe. Cette coopération accrue s’inscrit également dans la volonté de renforcer les capacités militaires et de surveillance dans la région arctique, où les tensions géopolitiques avec la Russie sont particulièrement palpables.

Un enjeu stratégique pour les deux pays

Pour la Norvège, la protection de ses infrastructures sous-marines est d’autant plus cruciale qu’elles jouent un rôle clé dans son économie, notamment dans le secteur énergétique. En tant que principal fournisseur de gaz naturel pour le Royaume-Uni, le pays scandinave doit garantir la sécurité de ses installations sous-marines, particulièrement dans un contexte où les risques d’attaques se multiplient.

De son côté, le Royaume-Uni dépend largement des importations de gaz norvégien pour satisfaire une partie de ses besoins énergétiques. La coopération avec la Norvège dans ce domaine est donc essentielle pour assurer la stabilité énergétique du pays, particulièrement à une époque où la diversification des sources d’approvisionnement en énergie est devenue une priorité nationale.

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