Le gouvernement britannique a annoncé la création d’une taskforce dédiée à la résilience énergétique afin de renforcer la robustesse de son réseau électrique, à la suite d’un incendie qui a provoqué une panne majeure à l’aéroport d’Heathrow. L’événement avait entraîné l’annulation de centaines de vols en mars, mettant en lumière les vulnérabilités critiques de l’infrastructure énergétique du pays.
Une réponse structurelle à une défaillance du réseau
La nouvelle taskforce sera présidée par le ministre de l’Énergie, Ed Miliband, et aura pour mission de coordonner la modernisation des infrastructures énergétiques et d’améliorer les protocoles de réponse aux urgences. Cette initiative fait suite à une évaluation indépendante du sinistre, qui avait révélé que la défaillance responsable de l’incendie avait été détectée dès 2018 mais n’avait pas été corrigée.
Selon les autorités, les efforts porteront également sur l’audit des pratiques de gestion des actifs, les normes de sécurité incendie, les procédures de restauration d’urgence et les plans de continuité d’activité dans les secteurs stratégiques. L’objectif est de garantir que les opérateurs d’infrastructures critiques soient mieux préparés face aux risques d’interruption de service.
Une stratégie énergétique nationale attendue en 2026
Dans sa réponse officielle, le ministère de l’Énergie a déclaré que cette taskforce intégrera la résilience au cœur de la conception du futur système énergétique. La stratégie visera à identifier les leviers disponibles pour renforcer la sécurité du réseau et à définir une ambition claire pour une infrastructure plus robuste.
Une stratégie nationale à long terme sur la résilience énergétique sera publiée en 2026. Elle s’inscrira dans la transition énergétique du pays et cherchera à réduire le risque de pannes en cascade touchant d’autres secteurs critiques comme les transports et les télécommunications. Les autorités n’ont pas précisé le montant des investissements envisagés, ni le calendrier exact des premières mesures.
Le rapport publié en juillet avait pointé une mauvaise gestion du site électrique en cause, soulignant que la défaillance ayant conduit à l’incendie était connue mais n’avait pas été traitée par le gestionnaire du réseau. Cette omission avait entraîné l’arrêt complet de l’aéroport, perturbant pendant près de 24 heures l’un des hubs de transport les plus fréquentés d’Europe.