Les autorités britanniques ont annoncé l’attribution de 27 licences d’exploration et de forage d’hydrocarbures en mer du Nord. Selon l’Autorité de transition de la mer du Nord (NSTA), ces licences sont les premières parmi 115 candidatures. Elles ont été attribuées à des zones prioritaires susceptibles d’entrer rapidement en production. Parmi les entreprises bénéficiaires, on trouve des géants du secteur tels que Shell, TotalEnergies et Equinor.
Le Rôle du Pétrole et du Gaz dans le Mix Énergétique Britannique
La NSTA a justifié cette décision en soulignant que le pétrole et le gaz représentent les trois quarts des besoins énergétiques nationaux. Selon les prévisions, ces ressources continueront à jouer un rôle significatif dans le mix énergétique britannique pendant des décennies. En outre, le gouvernement a annoncé son intention d’accorder des centaines de licences supplémentaires en mer du Nord dans un avenir proche.
La Contestation des ONG Écologistes
Cette décision a été vivement critiquée par des ONG écologistes, notamment Greenpeace, qui ont déjà contesté en justice l’attribution de nouvelles licences. Selon ces organisations, l’attribution de ces licences sert les intérêts des entreprises au détriment de l’environnement et de la sécurité énergétique à long terme. Elles arguent que ces décisions ne contribueront pas à réduire les factures énergétiques des ménages et ne feront qu’augmenter les profits des entreprises déjà très riches.
Des Engagements Climatiques en Péril ?
La décision d’attribuer ces licences intervient dans un contexte où le Royaume-Uni semble ralentir certains de ses engagements en matière de climat. Des experts et des entreprises du secteur, y compris l’assureur britannique Aviva, ont exprimé des inquiétudes quant à l’orientation prise par le gouvernement, qui semble privilégier la sécurité énergétique à court terme plutôt que la durabilité à long terme.
L’attribution de 27 nouvelles licences d’exploration et de forage en mer du Nord par le gouvernement britannique soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre les besoins énergétiques à court terme et les engagements environnementaux à long terme. Alors que les entreprises du secteur accueillent favorablement cette décision, les ONG et certains experts mettent en garde contre les risques environnementaux et appellent à une réévaluation des priorités énergétiques du pays.