Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Union européenne cherche des alternatives aux produits énergétiques russes. L’Italie ne fait pas exception à la règle. 40 % de son gaz provient de Russie. En février, Rome avait fait part de sa volonté de se détourner du gaz russe. Depuis, l’Italie cherche des alternatives. Mi-mars, Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères, se tournait vers l’Afrique.
L’Italie se tourne vers l’Algérie
Pour diversifier ses sources d’approvisionnement, Roberto Cingolani, annonce que l’Italie discute avec 7 pays. Ainsi, Rome se tourne vers l’Algérie. Dario Draghi s’est alors rendu à Alger pour signer un nouvel accord. Il est accompagné d’une délégation qui comprend le président d’Eni, le ministre des Affaires étrangères et Roberto Cingolani, ministre de la transition énergétique.
L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. En effet, le gazoduc Transmed relie les deux pays depuis 1983. Ce dernier à une capacité journalière de plus de 110 millions de mètres cubes. Cependant, il transporte actuellement moins de 60 millions de mètres cubes.
De fait, les exportations algériennes de gaz sont actuellement limitées. Cela s’explique par la hausse de la consommation intérieure mais aussi par l’instabilité politique. Par exemple, suite à un différend avec le Maroc, un oléoduc vers l’Espagne a été fermé.
En 2021, l’Algérie a exporté 21,2 milliards de mètres cubes de gaz vers l’Italie. Cependant, Rome souhaite obtenir 9 milliards de mètres cubes supplémentaires en provenance des pays d’Afrique du Nord. Avec ce nouvel accord, le pays devrait fournir à l’Italie 4 milliards de mètres cubes de GNL supplémentaires par an.
Des discussions entre Eni et Sonatrach
Mario Draghi doit signer l’accord mais les deux entreprises qui régleront les aspects techniques. Une source déclare :
« Draghi signera l’accord institutionnel entre les pays, puis Eni et Sonatrach compléteront les aspects techniques ».
En effet, Sonatrach est en discussion avec Eni sur la manière d’augmenter l’approvisionnement italien sur le court et le moyen terme. L’entreprise italienne, qui détient des contrats à long terme avec Sonatrach, a annoncé une découverte importante en Algérie. En effet, en mars, elle annonce la découverte d’un champ de pétrole d’environ 140 millions de barils. Cependant, des doutes persistent quant à l’augmentation de la capacité à court terme.
En outre, une source souligne que cet accord doit également comprendre le développement des énergies renouvelables.