L’Italie doit faire face à une réduction du flux de gaz russe. Le pays doit trouver des alternatives pour faire face aux réserves de gaz insuffisantes.
En Italie, des stocks déjà insuffisants
L’annonce de la compagnie énergétique italienne Eni inquiète. L’approvisionnement en gaz russe sera réduit d’un tiers comparativement aux volumes moyens de ces derniers jours.
Ainsi, Gazprom assure l’envoi de 21 millions de mètres cubes, contre un volume quotidien de 32 millions de mètres cubes jusqu’alors. En cause, une maintenance planifiée du gazoduc Nord Stream 1 qui relie l’Allemagne à la Russie qui aggrave un approvisionnement déjà réduit.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Italie tente de trouver des alternatives à Gazprom tout en constituant une réserve pour l’hiver. Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, déclare:
« Nous devons absolument atteindre des niveaux de stockage de 90% dans les derniers mois de l’année. »
Un champ d’action politique limité
Des propositions sont fournies par l’ENEA, une agence publique spécialisée dans le développement durable. Au cours d’une conférence, elle propose une économie de 2,7 milliards de mètres cubes, notamment en limitant le temps sous la douche. En Italie, le ministre de la transition écologique indique travailler sur une campagne d’information publique. Cette campagne doit inciter la population à diminuer sa consommation énergétique.
Il explique:
« Si nous pouvions abaisser la température moyenne d’un degré Celsius ou réduire les temps de chauffage d’une heure, nous économiserions 1,5 ou 2 milliards de mètres cubes de gaz par an. »
De plus, il indique que l’Italie est à la recherche de nouveaux fournisseurs afin d’anticiper de futures pénuries. Il commente:
« Au cours des deux prochaines années, il y aura un nombre croissant de nouveaux fournisseurs qui nous permettront d’être raisonnablement indépendants des fournisseurs russes d’ici la seconde moitié de 2024, mais l’hiver 2022 sera un peu plus délicat. »
Quoi qu’il en soit, en Italie, la situation reste précaire. Le contexte géopolitique actuel rendant de nouvelles diminutions de l’approvisionnement envisageables.
Illustration : Factory illustration par AMIRA ATEF