L’Italie souhaite faire le plein de gaz d’ici novembre. Ce jeudi, le gouvernement de Mario Draghi a annoncé avoir accordé un prêt la société publique Gestore Servizi Energetici (GSE). Une somme de 4 milliards € devrait ainsi permettre de remplir les stocks italiens, actuellement à 58 % leurs capacités totales.
L’Italie veut remplir ses stocks de gaz avant l’hiver
Avec le montant accordé à GES, le gouvernement italien veut tenir ses objectifs concernant ses stocks de gaz. Lors d’une conférence, M.Draghi déclare vouloir remplir les sites de stockages à 90 % de leurs capacités avant l’hiver. Malgré la hausse des prix des énergies en Europe, le Premier ministre reste persuadé que la tâche est réalisable.
Pour procéder à l’achat du gaz, GSE devra se coordonner avec les autres sociétés énergétiques italiennes. Le groupe de transport SNAM devrait également participer aux opérations. En revanche, il n’y a pas d’informations quant à l’origine du futur gaz importé.
Dans le contexte de la crise ukrainienne, Rome a considérablement réduit ses achats d’hydrocarbures russes. En 2021, 40 % du gaz italien provenait de Russie. Dorénavant, ce chiffre n’atteint plus que 25 %.
Des mesures pour empêcher la montée des prix
Le gouvernement d’Italie met en place un programme pour aider la population à faire face à la crise énergétique. Le cabinet ministériel va instaurer des mesures pour aider les familles italiennes confrontées à la montée des prix. L’État permet déjà aux ménages les plus modestes d’être subventionnés pour réduire leurs différentes factures.
Mario Draghi déclare ce 30 juin en conférence de presse :
» Ces mesures devaient être approuvées aujourd’hui, sinon, cela aurait été un désastre. Le troisième trimestre commence demain, et nous aurions eu des augmentations des factures énergétiques allant de 35 % à 40 %. D’autres mesures viendront en juillet. Nous continuerons à protéger le pouvoir d’achat des ménages. »
Le gouvernement aura dépensé plus de 30 milliards € depuis le début de la crise en janvier. Les coûts énergétiques menacent toujours les perspectives de croissance italienne. Alors que les importations de gaz russes tendent à diminuer, l’Italie accroît sa collaboration avec d’autres fournisseurs, notamment l’Algérie.