L’Italie et les États-Unis ont conclu un accord visant à intensifier leur coopération dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL), afin d’asseoir un approvisionnement régulier pour l’Europe. Cette annonce intervient alors que l’Union européenne poursuit sa politique de réduction des dépendances aux hydrocarbures russes, amorcée après l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Le ministre italien de l’Énergie, Gilberto Pichetto Fratin, et le secrétaire américain à l’Intérieur, Doug Burgum, ont précisé, à l’issue d’un entretien à Rome, leur intention de garantir un flux « stable et sécurisé » de GNL en provenance des États-Unis, sans pour autant fixer d’objectifs chiffrés ou de calendrier formel.
Un axe d’investissement pour les deux rives de l’Atlantique
Les deux gouvernements ont convenu de favoriser les investissements dans les infrastructures nécessaires à la chaîne de valeur du GNL. Cela inclut les terminaux de regazéification en Italie et les installations d’exportation sur le sol américain. L’objectif est de constituer un réseau robuste capable d’absorber les fluctuations de marché tout en limitant les interruptions d’approvisionnement.
Ce rapprochement énergétique transatlantique intervient dans un contexte où les flux traditionnels en provenance de Russie ont été fortement réduits. L’Italie, parmi les premiers importateurs européens de GNL, cherche à diversifier davantage ses sources et ses routes d’approvisionnement.
Un enjeu stratégique pour la stabilité des livraisons
Gilberto Pichetto Fratin a souligné que les livraisons américaines représentaient un levier de sécurité énergétique, en raison de la fiabilité des routes maritimes entre les deux continents. « Le GNL américain contribue à la sécurité de l’approvisionnement, notamment grâce à la fiabilité accrue de la route entre les États-Unis, l’Italie et l’Europe, en comparaison avec les risques géopolitiques présents sur d’autres axes », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La perspective d’une hausse des importations italiennes de GNL en provenance des États-Unis avait déjà été évoquée à Washington en avril, lors d’une rencontre entre la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le président américain Donald Trump. Ce partenariat s’inscrit dans un renforcement plus large des liens commerciaux bilatéraux dans le secteur de l’énergie.