L’Italie souhaite que l’Union européenne s’attaque aux coûts énergétiques. Mario Draghi, premier ministre, attend une réponse commune. Selon lui, il est nécessaire d’adapter les dispositifs mis en place pour faire face à la COVID-19 à l’impact de la guerre en Ukraine.
L’Italie attend une réponse commune de l’UE
À Strasbourg, devant le Parlement européen, il déclare que les budgets nationaux ne seraient pas en mesure de financer, à eux seuls, les dépenses nécessaires au maintien des sanctions imposées à la Russie. L’Italie craint des troubles intérieurs.
Rome demande que l’énergie soit au cœur de la prochaine réunion des dirigeants européens. Mario Draghi réclame des « décisions fortes et immédiates ».
En début de semaine, l’Italie a dévoilé un nouveau plan de relance d’un montant de 14 milliards d’euros. Ainsi, cette somme s’ajoute aux 15 milliards déjà budgétisés depuis janvier. Il s’agit d’atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie sur l’économie italienne.
Le premier ministre italien souhaite étendre le champ d’application de son programme SURE. Ainsi, cela permettrait d’aider les pays membres à protéger leurs économies face à la flambée des prix. Il commente :
« Je fais référence à des mesures visant à réduire les factures, mais aussi à un soutien temporaire aux salaires les plus bas, par exemple par le biais d’allégements fiscaux ».
Réformer les institutions européennes pour mieux répondre aux crises
De surcroît, il prône un nouveau modèle européen concernant les investissements à long terme dans des domaines comme la défense, l’énergie ou encore l’alimentation. Ils devraient se baser sur le modèle Next Generation EU, le paquet de subvention et de prêts instauré pour faire face aux conséquences de la COVID-19.
L’Italie, via son premier ministre, estime que les institutions européennes se sont plus équipées pour lutter contre les crises, qu’elles soient sécuritaires ou énergétiques. Ainsi, il est nécessaire de les réviser. Il ajoute :
« Si cela signifie le lancement d’un processus qui conduira à la révision des traités [de l’UE], embrassons-le avec courage et confiance. L’intégration européenne est le meilleur allié dont nous disposons pour relever les défis de l’histoire ».
L’Italie est très dépendante de l’énergie russe. Néanmoins, Mario Draghi affirme que l’Italie soutiendra toutes les sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie. De plus, le pays prendra « toutes les décisions nécessaires » pour défendre la sécurité énergétique nationale et européenne.