L’Italie accorde son feu vert au nouveau terminal de gaz naturel liquéfié (GNL), situé dans le port toscan de Piombino. Le projet devrait commencer au début de la semaine prochaine. Rome espère qu’il puisse commencer à livrer du gaz au printemps 2023.
Un nouveau terminal
L’Italie vise à remplacer les approvisionnements en gaz russe qui baissent avec l’invasion de l’Ukraine. L’infrastructure fait partie du plan du gouvernement sortant du Premier ministre Mario Draghi. En effet, l’année passée, la Russie couvrait 38 % des besoins du pays.
Le gestionnaire du réseau gazier Snam achète en juin une nouvelle unité flottante de stockage et de regazéification. L’entreprise italienne s’engage à la rendre opérationnelle d’ici la fin du mois de mars. Cependant, le projet, d’une capacité de 5 milliards de mètres cubes, rencontre des difficultés.
Une décision critiquée
Le projet de l’Italie se heurte à une forte opposition des associations locales et environnementales. Le maire de Piombino, Francesco Ferrari, s’inquiète des impacts négatifs potentiels sur l’environnement et des risques sanitaires pour la population. De même, d’autres critiques affirment que ce projet à grande échelle risque de maintenir l’Italie accrochée au gaz plus longtemps.
Pour certains, cet attachement au gaz ralenti ainsi la transition italienne vers les énergies renouvelables. À l’issue d’une réunion, le maire déclare qu’il contesterait la décision d’approbation du GNL devant les tribunaux. Toutefois, Eugenio Giani, commissaire européen ajoute, que l’autorisation s’accompagne de conditions environnementales et sécuritaires.