Le gouvernement irlandais a récemment autorisé le développement de son premier terminal offshore de gaz naturel liquéfié (GNL). Ce projet, d’un coût estimé à 300 millions d’euros, vise à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz du pays, tout en renforçant sa sécurité énergétique. Ce terminal flottant sera capable de stocker environ 170 000 mètres cubes de GNL et servira de réserve d’urgence en cas de perturbation des approvisionnements. Bien que l’emplacement exact de l’installation n’ait pas été précisé, le terminal sera construit en mer, permettant à l’Irlande d’accéder à une source d’approvisionnement alternative à ses gazoducs existants.
Renforcer la sécurité énergétique de l’Irlande
Le ministre irlandais de l’Énergie, Darragh O’Brien, a précisé que ce terminal ne sera pas utilisé à des fins commerciales, mais sera plutôt destiné à assurer une réserve stratégique pour le pays. Il a souligné que cette infrastructure est essentielle pour prévenir les conséquences économiques et sociales d’une interruption importante de l’approvisionnement en gaz. Actuellement, l’Irlande dépend largement des gazoducs sous-marins en provenance du Royaume-Uni, une situation qui présente des risques en cas de défaillance des infrastructures ou de tensions politiques entre les deux pays.
Une alternative face à la vulnérabilité des gazoducs
L’installation de ce terminal offshore vise à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz de l’Irlande, un pays dont la capacité à faire face aux interruptions d’approvisionnement en gaz est jugée insuffisante selon les normes de l’Union européenne. Le GNL, acheminé par voie maritime, constitue une alternative aux gazoducs sous-marins, qui représentent un point de vulnérabilité pour la sécurité énergétique de l’Irlande. En raison des incertitudes géopolitiques et des enjeux liés au Brexit, le pays cherche à sécuriser ses approvisionnements pour les années à venir.
Controverse autour des infrastructures de GNL
Si certains plaident en faveur du développement de ce terminal offshore pour renforcer la sécurité énergétique de l’Irlande, la construction de telles infrastructures suscite également des oppositions. Les défenseurs du climat s’inquiètent de l’impact environnemental lié à l’utilisation de GNL, un combustible fossile, et s’opposent à l’extension des capacités de stockage de ce type de gaz. Toutefois, les autorités irlandaises estiment que ce projet est nécessaire pour assurer la résilience du pays face aux crises d’approvisionnement en gaz.