L’Organisation de l’énergie atomique d’Iran a signé un protocole d’accord avec Rosatom, l’agence russe de l’énergie nucléaire, portant sur la coopération pour le développement de petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR). L’accord a été officialisé à Moscou à l’occasion du forum World Atomic Week, en présence du président de l’organisation iranienne, Mohammad Eslami, et du directeur général de Rosatom, Alexei Likhachev.
Vers un déploiement industriel des SMR en Iran
L’accord prévoit la préparation de contrats pour la conception et la construction de ces réacteurs sur le territoire iranien. Selon les autorités iraniennes, les SMR joueront un rôle déterminant dans l’acquisition de savoir-faire nucléaire et le développement de l’industrie locale liée à la fabrication d’équipements pour centrales électriques. Le texte précise que la coopération s’inscrira dans le cadre des lois nationales et des engagements internationaux des deux pays.
Ces unités de petite taille sont perçues par Téhéran comme une solution adaptable aux besoins énergétiques régionaux et à la sécurité d’approvisionnement. Aucun calendrier précis ni localisation des futurs sites n’a été communiqué à ce stade, mais la signature marque une étape importante dans l’élargissement des capacités nucléaires iraniennes au-delà du site de Bushehr.
Rosatom poursuit son implantation au Moyen-Orient
Rosatom a indiqué que les discussions ont également porté sur l’état d’avancement des projets en cours à Bushehr, où un réacteur à eau pressurisée de conception russe (VVER) de 915 mégawatts électriques est déjà en service. Deux autres unités VVER-1000 sont en construction sur le même site, situé en bordure du golfe Persique.
La rencontre s’est déroulée en marge du forum international consacré à l’énergie atomique, où la délégation iranienne a multiplié les échanges avec les acteurs du secteur nucléaire. Le rapprochement entre Téhéran et Moscou dans le domaine nucléaire civil s’inscrit dans un contexte de coopération technologique accrue entre les deux pays, alors que les sanctions internationales continuent de peser sur certains pans de l’économie iranienne.