L’Iran lance un plan de 17 milliards pour optimiser l’extraction à South Pars

L'Iran investit 17 milliards de dollars pour contrer la baisse naturelle de pression dans le champ gazier South Pars, partagé avec le Qatar, en sécurisant ses réserves estimées à 363 milliards de barils équivalent pétrole.

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L’Iran vient de lancer officiellement un projet d’envergure pour maintenir sa production dans le champ gazier offshore de South Pars. Ce champ, situé dans le golfe Persique, représente environ 70 % de la production totale de gaz naturel iranienne. L’investissement annoncé de 17 milliards de dollars vise principalement à compenser la baisse naturelle de la pression des réservoirs par l’installation d’une quarantaine de plateformes de compression et de centaines de kilomètres de gazoducs sous-marins. À ce jour, la production quotidienne atteint environ 716 millions de mètres cubes de gaz naturel et près de 700 000 barils de condensats.

Réserves disponibles et production actuelle

Le champ South Pars est l’un des plus grands gisements mondiaux, avec des réserves prouvées d’environ 51 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit approximativement 313 milliards de barils équivalent pétrole (BEP), ainsi que 50 milliards de barils de condensats. La production annuelle cumulée, incluant le gaz naturel et les condensats, atteint environ 1,82 milliard de barils équivalent pétrole (BEP). À ce rythme d’extraction, les ressources disponibles du gisement pourraient théoriquement être exploitées pendant près de deux siècles. Cependant, les nouvelles méthodes de récupération mises en place pourraient accélérer significativement la réduction de ces réserves.

Une course partagée avec le Qatar

Le champ gazier South Pars est partagé avec le Qatar, où il porte le nom de North Field. Le Qatar a fortement accru ses livraisons vers l’Europe et l’Asie depuis 2022, notamment à travers d’importants contrats à long terme conclus avec l’Allemagne, l’Italie, la Chine ou encore la Corée du Sud. Contrairement à son voisin iranien, le Qatar n’est soumis à aucune sanction internationale majeure, ce qui lui permet d’investir massivement dans ses infrastructures gazières, y compris des terminaux modernes de Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Ce contexte pousse l’Iran à intensifier ses investissements afin d’éviter une migration des ressources vers le côté qatari du gisement partagé.

Contraintes d’exportation et solutions alternatives

L’Iran, sous sanctions américaines, ne peut actuellement exporter directement son gaz naturel vers les marchés européens. Ainsi, l’essentiel du gaz iranien est destiné au marché intérieur et à ses voisins immédiats, notamment la Turquie et l’Irak. Pour contourner ces sanctions, l’Iran a mis en place des mécanismes d’échange indirects : par exemple, un accord de livraison de gaz vers Oman est envisagé pour utiliser les infrastructures omanaises de liquéfaction, afin d’atteindre des marchés asiatiques éloignés. De plus, l’Iran utilise régulièrement des mécanismes d’échanges (swaps) avec certains pays pour éviter les transactions financières exposées aux sanctions.

Perspectives à long terme

Si l’Iran parvient à maintenir ses objectifs d’extraction grâce à ce nouvel investissement massif, il espère sécuriser près de 780 milliards de dollars de recettes supplémentaires sur la durée d’exploitation du champ. Les capacités industrielles et techniques locales devraient assurer jusqu’à 70 % des équipements nécessaires au projet. L’infrastructure mise en place vise ainsi à stabiliser la production iranienne, garantissant une meilleure valorisation économique des ressources existantes du South Pars.

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