L’Iran, en dialogue avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, tiendra des consultations le 13 janvier à Genève sur son programme nucléaire, ont rapporté les médias iraniens. Ces discussions, qualifiées de consultations par Kazem Gharibabadi, représentant iranien lors de la précédente réunion en novembre, s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes autour des ambitions nucléaires de Téhéran.
Enrichissement à 60% et inquiétudes internationales
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a récemment signalé que l’Iran enrichit actuellement son uranium à un niveau de 60%, une concentration proche des 90% nécessaires à la fabrication d’une arme nucléaire. L’Iran reste le seul pays non doté de l’arme atomique à atteindre ce seuil, suscitant des critiques répétées de la part des nations occidentales.
En riposte à une résolution adoptée en novembre par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, dénonçant son manque de coopération, Téhéran a annoncé la mise en service de nouvelles centrifugeuses. Ces équipements lui permettent d’intensifier la production d’uranium enrichi, augmentant ainsi les tensions sur la scène internationale.
Le poids des sanctions économiques
Depuis le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord de Vienne en 2018, sous l’administration de Donald Trump, l’Iran subit des sanctions économiques qui pèsent lourdement sur son économie. Cet accord, signé en 2015 avec les grandes puissances, avait permis un allègement des sanctions en échange d’une réduction significative des activités nucléaires iraniennes.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exprimé sa volonté de réactiver cet accord pour alléger le poids économique des sanctions. Toutefois, l’Europe reste prudente, insistant sur la nécessité pour Téhéran de revenir à une coopération stricte avec l’AIEA.
Perspectives pour Genève
La réunion prévue à Genève est perçue comme une tentative de renouer le dialogue, bien que ses résultats restent incertains. Les représentants iraniens insistent sur le caractère civil de leur programme nucléaire, mais les Européens, tout comme les États-Unis, demandent des garanties plus solides.
Pour les entreprises et investisseurs internationaux, l’issue de ces discussions pourrait avoir des répercussions significatives, notamment sur les marchés pétroliers et énergétiques, où les sanctions limitent actuellement les exportations iraniennes.