L’Irak et la société publique PowerChina ont signé un accord initial pour développer jusqu’à 2 GW de centrales solaires, a déclaré le bureau des médias du premier ministre irakien le 25 août 2021. Alors que le deuxième plus grand producteur de l’OPEP cherche à réduire sa dépendance aux importations d’électricité iranienne.
L’Irak veut s’émanciper de l’électricité iranienne
Dans la première phase, PowerChina développera 750 MW, a déclaré le bureau des médias. L’Irak subit une pression croissante de la part des États-Unis pour se sevrer des importations d’électricité et de gaz en provenance d’Iran. le pays faisant l’objet de sanctions américaines depuis 2018.
Mais l’administration américaine accorde à l’Irak des dérogations depuis 2018 pour continuer à importer de l’énergie iranienne. Le département d’État américain a accordé une autre dérogation aux sanctions permettant à l’Irak d’importer de l’électricité iranienne jusqu’en décembre 2021. Alors que le pays est aux prises avec de fréquentes coupures de courant et un manque de capacité domestique.
Un approvisionnement irrégulier
En outre, l’approvisionnement intermittent de l’Iran en gaz et en électricité a entraîné des pénuries généralisées en Irak cet été. La température a pourtant grimpé jusqu’à 50 °C, en particulier dans le sud. À la panne iranienne s’ajoute la difficulté pour l’Irak de payer des milliards de dollars de redevances à Téhéran, frappé par des sanctions, ce qui complique la capacité de Bagdad à régler ses arriérés sans la menace de répercussions financières.
L’Irak passe aux énergies renouvelables
Le pays a signé cette année des accords sur les énergies renouvelables avec TotalEnergies et Masdar, la branche énergie renouvelable du fonds souverain d’Abu Dhabi, Mubadala Investment Company. L’accord entre l’Irak et Masdar prévoit, entre autres, le développement d’au moins 2 GW de projets solaires dans le pays.
Les responsables irakiens ont déclaré que cet accord contribuerait à la réalisation de l’objectif du pays de produire 20 à 25 % de son énergie à partir de sources renouvelables, soit 10 à 12 GW d’ici à 2030.
En mars 2021, le pays a également signé un accord avec TotalEnergies pour la construction d’une centrale solaire de 1 GW.
En parallèle, l’Irak cherche également à importer de l’électricité de Jordanie, de Turquie, d’Arabie Saoudite et du réseau des six membres du Conseil de coopération du golfe