L’Irak a signé un accord de $27 milliards avec TotalEnergies. L’entreprise pétrolière a favorablement répondu pour investir dans 4 projets dans la région du sud de Bassorah. Ces accords, sur 25 ans, concernent des projets pétroliers, gaziers et d’énergies renouvelables.
Un contrat favorable en Irak.
Cependant les clauses financières ne sont pas encore approuvées par l’ensemble des instances gouvernementales. L’Irak rencontre des difficultés à attirer des investissements pour son secteur énergétique. Les nouveaux ministres du pétrole et des finances n’ont pas encore approuvé l’accord signé en septembre 2021. Ces derniers, nommés après les élections parlementaires, annoncent une décision au plus tôt fin mars.
TotalEnergies espère obtenir un investissement initial d’un montant de $10 milliards afin de développer le projet. Le développement repose en partie sur les exportations provenant du champ de Ratawi. Ce site produit environ 85.000 barils par jour. Cependant, les recettes reviennent au gouvernement irakien.
TotalEnergies devrait normalement percevoir 40% des revenus issus des ventes du champ de Ratawi. Un pourcentage élevé garanti un retour sur investissement rapide et fiable. Habituellement, ce pourcentage s’établit entre 10% et 15%. Bagdad souhaite ainsi attirer des investisseurs de premier plan.
Un partenariat en discussion.
TotalEnergies refuse d’établir un partenariat avec la compagnie pétrolière nationale irakienne (INOC). Ce refus entraîne un retard à la signature de l’accord. INOC a pour objectif d’imiter les modèles d’entreprises comme Saudi Aramco. Toutefois, l’Irak n’approuve pas encore le statut juridique de la compagnie pétrolière nationale irakienne.
Ces dernières années, la capacité de production pétrolière du pays atteint environ 5 millions de barils par jour. Toutefois, le retrait d’entreprises comme Exxon Mobil ou Shell de projets ayant des rendements faibles, fragilise la croissance. De plus, la prise en compte de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance, joue également un rôle.
L’accord avec TotalEnergies prévoit, également en Irak, une centrale solaire d’une capacité de 1 GW et une installation de traitement de gaz de 600 millions de pieds cubes par jour. Un projet d’approvisionnement en eau de mer d’une valeur de $3 milliards est également à l’étude. Depuis août 2021, le ministère irakien du pétrole souhaite interdire les financements sur fonds publics.