L’Irak approuve le projet de création d’une nouvelle société pour financer le champ pétrolier géant de Rumaila exploité par BP, alors que la major britannique cherche à limiter son exposition aux actifs énergétiques à forte intensité carbone.
L’Irak approuve la création de Basra Energy Company
« Le Conseil des ministres a approuvé la création de Basra Energy Company pour être l’entité de financement du développement du champ géant de Rumaila, et il deviendra l’un des plus importants piliers de la transition énergétique, et un élément important du développement durable en Irak », a déclaré Ihsan Ismaael.
Basra Energy Company Ltd. (BECL) sera détenue à 100% par BP et PetroChina. Sous réserve des approbations et autorisations nécessaires, BECL devrait ainsi être la société par laquelle BP et PetroChina détiendront et géreront leurs intérêts dans le champ de Rumaila en Irak.
L’entreprise devrait permettre d’optimiser et de poursuivre les investissements pendant toute la durée du contrat de service technique existant – qui doit expirer à la fin de 2034 – y compris un meilleur accès au financement externe.
17 milliards de barils de pétrole
La Rumaila Operating Organization exploite actuellement le champ, agissant sous la supervision et la gestion de BP, en tant que maître d’œuvre, aux côtés des autres partenaires. BP détient une participation de 47,6 % dans la Rumaila Operating Organization, PetroChina 46,4 % et le reste est détenu par la société publique Basra Oil Co. et la State Oil Marketing Organization.
« Sous réserve des approbations et des autorisations, ROO restera l’opérateur et il est prévu que BECL assume le rôle de maître d’œuvre dans le cadre du TSC existant, avec des changements limités au niveau opérationnel de ROO », a déclaré BP dans un communiqué.
Rumaila, dont on estime qu’il reste 17 milliards de barils de pétrole récupérable, a pompé un maximum d’environ 1,5 million de b/j au cours des dernières années dans le cadre du contrat de service technique.
Baisser l’intensité carbone du champ
L’intensité carbonique de Rumaila est de 15,02 g d’équivalent CO2 par mégajoule, contre une moyenne nationale de 13,717 grammes de CO2e/MJ, selon des données de l’université de Stanford.
BP a réagi à l’effondrement des prix mondiaux en réduisant ses dépenses d’investissement de 21 % en 2020, à partir du deuxième trimestre, et s’attend à voir sa production chuter de 40 % d’ici à 2030, au fur et à mesure qu’elle se tournera vers des énergies à faible teneur en carbone.