L’Irak vient de subir une large réduction de l’approvisionnement en gaz de l’Iran, pouvant provoquer des pénuries d’électricité dans le pays. Le gouvernement iranien assure avoir prévenu de cet évènement deux semaines auparavant.
L’Irak perd 41 millions de m3 par jour
Le ministère irakien de l’Électricité a déploré la réduction de l’approvisionnement en gaz par l’Iran. Passant de 49 millions de m3 par jour, à seulement 8 millions. De fait, cela pourrait provoquer de graves pénuries d’électricité, alors que celle-ci est vitale dans de nombreux secteurs.
L’Irak a annoncé avoir contacté le ministère iranien de l’Énergie et l’ambassade d’Iran à Bagdad. Ce, pour clarifier les raisons de cette coupure d’électricité, qui ampute de 5500 MW le système électrique national irakien.
À l’origine, un accord de 6 mois
Un haut fonctionnaire de la National Iranian Gas Company (NIGC) affirme que la réduction des exportations de gaz en Irak est basée sur un accord de six mois avec Bagdad. De plus, l’Iran assure que l’annonce de ces réductions date de deux semaines.
« Cette réduction des exportations vers l’Irak […] n’a rien à voir avec ses arriérés envers l’Iran, bien que la nécessité de régler les dettes soit toujours à l’ordre du jour. Et selon l’accord, ce montant de réduction des exportations se poursuivra jusqu’à 6 mois » a déclaré le responsable.
Les États-Unis poussent à l’autosuffisance du pays
L’énergie iranienne est de nouveau sous le joug des sanctions imposées par les États-Unis au secteur pétrolier de Téhéran, visant à interdire aux pays d’en acheter. Mais aussi d’en vendre. Le nouveau gouvernement compte outrepasser les sanctions si rien est fait du coté américain.
En outre, Washington a annoncé à plusieurs reprises des exemptions de 90 ou 120 jours des sanctions, pour permettre à Bagdad d’importer de l’énergie iranienne.
Les États-Unis souhaitent fermement que l’Irak devienne autosuffisant, étant le deuxième producteur de l’OPEP. Il s’agissait d’une condition de son exemption pour l’importation d’énergie iranienne. Mais Bagdad a eu du mal à le faire, notamment en raison des prix bas du pétrole.