Liquid Wind et Umeå Energi ont officialisé la phase d’exécution de leur projet industriel commun à Umeå, dans le nord de la Suède. Les deux entreprises ont signé l’ensemble des accords nécessaires à la commercialisation d’une installation de production d’eFuel à grande échelle, suite à l’obtention d’un permis environnemental délivré par le tribunal foncier et environnemental de la ville.
Le projet, baptisé FlagshipTHREE, sera intégré au site de cogénération Dåvaverket, exploité par Umeå Energi dans l’Umeå Eco Industrial Park. L’installation vise une capacité annuelle de 100 000 tonnes d’eMéthanol, produit à partir de l’hydrogène vert et du dioxyde de carbone biogénique. Grâce à la technologie de captage et d’utilisation du carbone (Carbon Capture and Utilisation, CCU), jusqu’à 150 000 tonnes de CO₂ seront extraites du cycle naturel chaque année.
Un investissement structurant pour le nord de la Suède
L’usine représente l’un des plus importants investissements industriels de la région et s’inscrit dans une stratégie de développement axée sur la circularité, l’électrification et la neutralité carbone. Umeå Eco Industrial Park a été conçu pour favoriser la symbiose industrielle, en mutualisant les flux de matières et d’énergie entre acteurs locaux afin de réduire les émissions et limiter les pertes.
La construction de l’installation est prévue pour débuter en 2026, avec une entrée en service projetée pour 2028. Le site repose sur des partenariats entre entreprises publiques et privées, consolidant ainsi les chaînes d’approvisionnement locales et les infrastructures énergétiques.
Renforcement de la production nationale d’eFuel
La montée en puissance des carburants de synthèse contribue à renforcer la souveraineté énergétique, en réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées. Ce projet participe également aux objectifs européens de sécurisation énergétique et de décarbonation des secteurs difficiles à électrifier comme le transport maritime ou aérien.
Selon les données communiquées par les deux partenaires, l’impact climatique estimé s’élèverait à une réduction de 180 000 tonnes de CO₂ par an. Le projet se positionne ainsi comme une initiative stratégique, avec un potentiel de réplicabilité à l’échelle européenne pour répondre à la demande croissante en carburants alternatifs.