L’industrie des biocarburants accorde la priorité à la prise de décision axée sur l’ESG

La décarbonation de l'industrie des biocarburants est devenue une priorité pour les parties prenantes, qui se tournent vers les objectifs ESG pour guider leurs actions. Ces objectifs façonnent la chaîne d'approvisionnement des biocarburants, stimulent l'innovation et encouragent les investissements dans des sources renouvelables.

Les parties prenantes comptent sur les objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour décarboner la chaîne d’approvisionnement de l’industrie des biocarburants. La volonté mondiale de remplacer les combustibles fossiles par des biocarburants a suscité des innovations et incité les acteurs de l’industrie à investir dans des matières premières renouvelables.

Selon un rapport de l’AIE, dans le scénario de neutralité carbone, les biocarburants produits à partir de résidus, de déchets et de cultures dédiées ne concurrençant pas les cultures alimentaires représenteront 50% des biocarburants consommés en 2030. De plus, les biocarburants peuvent permettre d’éviter 4,4% de la consommation mondiale de pétrole dans le transport routier.

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Cependant, tout ce qui brille n’est pas de l’or. Les militants écologistes affirment que les biocarburants pourraient perturber l’utilisation des terres, ce qui pourrait entraîner une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution de l’air et de l’eau, ainsi qu’une pression sur les ressources en eau, augmentant ainsi les prix alimentaires. Selon Transport & Environment, le biodiesel de palme est trois fois plus néfaste pour le climat que les combustibles fossiles. De plus, l’organisme de surveillance affirme que chaque jour, environ 19 millions de bouteilles d’huile de colza et de tournesol, ainsi que 14 millions de bouteilles d’huile de soja et de palme, sont brûlées en Europe.

Valero Energy mise sur la réduction des émissions

Malgré les critiques émanant des organismes de réglementation, les entreprises et les innovateurs tournés vers l’avenir devraient renforcer leur profil ESG pour valoriser leur marque. Valero Energy met l’accent sur la réduction des émissions de portée 1 et 2. Les carburants durables sont devenus essentiels pour contribuer à la transition énergétique et à une économie décarbonée. Des entreprises visionnaires, telles que Valero, ont renforcé leurs objectifs en matière d’émissions et se préparent à soutenir une économie à faible émission de carbone. La société a investi plus de 4,65 milliards de dollars dans le secteur des carburants à faible émission de carbone.

En 2021, elle a alloué plus de 70% du capital de croissance à des projets à faible émission de carbone. De plus, cette entreprise basée aux États-Unis est en passe de minimiser et de remplacer à 100% les émissions de gaz à effet de serre de portée 1 et 2 de ses raffineries d’ici 2035. La raffinerie de pétrole devrait augmenter la capacité annuelle totale de la nouvelle usine de diesel renouvelable à 1,2 milliard de gallons et de naphta renouvelable à 50 millions de gallons. Tout comme Shell, Valero accorde une grande importance aux carburants aéronautiques durables : elle étudie la capacité technique d’intégrer du SAF dans la nouvelle installation de diesel renouvelable à Port Arthur. Les carburants renouvelables et le SAF pourraient être des éléments déterminants pour consolider le profil ESG et créer une valeur à long terme pour les actionnaires.

Diversité et équité chez Bunge Limited

Le bien-être mental et la diversité, pour n’en nommer que quelques-uns, sont devenus les fondements sur lesquels les organisations peuvent améliorer leurs classements ESG. Avec l’évolution des tendances, la formation, la diversité, l’équité et l’inclusion ont attiré une attention considérable dans tous les secteurs d’activité. En 2021, Bunge a offert à ses employés plus de 87 000 heures de formation, et plus de 60 participants ont suivi des programmes de développement ciblés pour les femmes. La société indique que près de 44% des nouvelles embauches au sein de l’organisation étaient des femmes.

Le groupe de ressources humaines de Bunge a également renforcé sa concentration sur la construction de communautés et des initiatives de sensibilisation, notamment Proud & Allied, Women @Bunge, Veterans, Bunge Global Black Network et Asian Professionals. De plus, cette société basée aux États-Unis a également créé un consortium « Together We Grow » – une coalition (public-privé) entre des entreprises alimentaires, l’agriculture, le département de l’agriculture des États-Unis, des organisations à but non lucratif et des universités – pour aborder la diversité et l’inclusion dans les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture aux États-Unis. Les marques mettront potentiellement leur énergie dans la construction d’une organisation qui favorise la diversité et une représentation équitable à tous les niveaux.

John Wood rejette une offre de rachat de 1,6 milliard d’euros

Le groupe britannique de services énergétiques John Wood a refusé une offre de rachat non sollicitée de 1,4 milliard de livres, soit plus de 1,6 milliard d’euros. L’offre, jugée trop faible par le conseil d’administration, provient de Dar Al-Handasah Consultants.

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