Pour contrer la baisse de production et stimuler l’exploration, l’Indonésie prévoit de mettre en vente 54 blocs pétroliers et gaziers sur une période de quatre ans. La moitié de ces blocs sera proposée par offres directes, tandis que les 27 autres seront offerts par appels d’offres réguliers. Selon Ariana Soemanto, directeur du développement des affaires en amont au ministère de l’énergie et des ressources minérales, ces initiatives visent à explorer des régions sous-explorées, notamment dans l’ouest du pays. Bien que considérée comme « mature », la région occidentale de l’Indonésie reste largement inexplorée. Nanang Abdul Manaf, conseiller du régulateur en amont SKK Migas, mentionne le bassin de Sumatra Sud comme un exemple de potentiel inexploité, avec environ 11,4milliards de barils d’équivalent pétrole encore à découvrir.
Offres directes et études conjointes
Les offres directes, qui commencent par une étude conjointe entre un soumissionnaire potentiel et le gouvernement, sont souvent préférées par les investisseurs. Cette méthode leur donne un avantage compétitif par rapport aux appels d’offres réguliers. Depuis 2021, 21 blocs dans la région occidentale de l’Indonésie ont été acquis grâce à ce processus, renforçant l’attractivité de la région pour les investisseurs. En début de semaine, l’Indonésie a lancé sa première ronde d’enchères pétrolières et gazières de l’année avec cinq blocs proposés. Ces initiatives visent à renforcer les investissements en amont et à répondre à la demande énergétique croissante du pays.
Conditions de partage de production
Le gouvernement indonésien prévoit également d’introduire une nouvelle réglementation pour simplifier les conditions de partage de production. Ces modifications rendraient les contrats de partage de production (PSC) plus compétitifs et flexibles, attirant ainsi davantage d’investissements. Cette nouvelle réglementation inclurait des dispositions pour les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels. Ces réformes s’inscrivent dans le cadre des efforts du gouvernement pour attirer plus d’investissements en amont. En septembre dernier, l’Indonésie a introduit des conditions d’appel d’offres plus attractives, s’engageant à ajouter de nouvelles zones de travail pétrolières et gazières chaque année pour atteindre son objectif national de production de 1 million de barils de pétrole par jour et 12milliards de pieds cubes de gaz par jour d’ici 2030.
Initiatives de stockage du carbone (CCS)
Une réglementation distincte pour le développement du stockage du carbone (CCS) dans les projets pétroliers et gaziers est également en préparation. Cette réglementation pourrait inclure des détails sur la préparation et l’offre de permis pour les zones de stockage de carbone, les processus d’appel d’offres, les frais de stockage et les taux de redevances. En janvier, un décret présidentiel a permis aux opérateurs CCS de réserver 30 % de leur capacité de stockage pour le dioxyde de carbone importé. L’Indonésie dispose d’un potentiel de stockage estimé à 572gigatonnes de CO2 dans des aquifères salins et de 4,85gigatonnes de CO2 dans des réservoirs de pétrole et de gaz épuisés pour les initiatives CCS. La stratégie de l’Indonésie pour revitaliser son secteur pétrolier et gazier par l’exploration de nouveaux blocs du développement de stockage du carbone et les réformes réglementaires renforcent cette ambition. Ainsi, l’Indonésie met en œuvre une stratégie visant à stimuler son industrie pétrolière et gazière par le biais de l’exploration de nouveaux blocs, du développement de solutions de stockage de carbone et de réformes réglementaires pour atteindre ses objectifs sectoriels.