Un groupe de pays riches et d’institutions internationales s’est engagé à verser à l’Indonésie, quatrième
pays le plus peuplé du monde, 20 milliards de dollars pour réduire sa dépendance au charbon et qu’elle parvienne dix ans plus tôt que prévu à la neutralité carbone.
Les Etats-Unis, la France, le Canada et le Royaume-Uni font partie du groupe de pays riches qui contribuent à ce plan d’investissement, annoncé par la Maison Blanche mardi en marge du sommet des grandes économies du G20 sur l’île indonésienne de Bali.
Il fait suite à un autre de 98 milliards de dollars bénéficiant à l’Afrique du Sud, première puissance industrielle africaine.
Cet accord va permettre à l’Indonésie d’avancer de dix ans son objectif de neutralité carbone, à 2050.
Les financements obtenus sur une période de trois à cinq ans se partagent à moitié entre public et privé, sous la forme d’aides, de garanties de crédits ou d’investissements privés.
Le principe de ce mécanisme avait été lancé lundi lors d’une cérémonie à Bali.
Il avait été présenté par la ministre indonésienne des Finances Sri Muliani Indrawati comme “une étape extraordinaire” envoyant “un signal très fort pas seulement dans le Pacifique mais dans le monde entier”.
“L’Indonésie abrite près de 300 millions d’habitants dont des dizaines de millions sont exposés aux catastrophes naturelles dues au changement climatique, surtout ceux qui vivent dans des régions à faible altitude”, dans cet archipel de 17.000 îles, a-t-elle souligné pendant la cérémonie.
Elle a dit espérer que son pays puisse ainsi “accélérer la transition vers les énergies renouvelables”, en anticipant la fermeture de centrales à charbon, tout en reconnaissant que ce n’était “pas facile”, notamment en raison des coûts.
Selon elle, le gouvernement indonésien a identifié plusieurs centrales à charbon pouvant être fermées représentant une puissance totale de 15 gigawatts.