L’Inde rejette les menaces tarifaires de Trump sur ses achats de pétrole russe

New Delhi qualifie d'injustifiées les sanctions américaines et dénonce un double standard alors que Trump menace d'augmenter substantiellement les droits de douane.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Inde a rejeté fermement les menaces de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers « substantiellement » plus élevés sur les exportations indiennes vers les États-Unis. Le président américain a justifié cette mesure par les achats « massifs » de pétrole russe par New Delhi, affirmant sur Truth Social que l’Inde « ne se soucie pas du nombre de personnes tuées en Ukraine par la machine de guerre russe ». Le ministère indien des Affaires étrangères a qualifié lundi ces critiques d' »injustifiées et déraisonnables », promettant de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts nationaux du pays.

La tension s’est intensifiée alors que Trump a fixé une échéance au 8 août pour que la Russie conclue un accord de paix avec l’Ukraine, menaçant d’imposer des sanctions secondaires aux acheteurs de pétrole russe si aucun accord n’est atteint. L’Inde figure parmi les trois principaux importateurs de brut russe, recevant 1,6 million de barils par jour en juillet selon S&P Global Commodities at Sea, aux côtés de la Chine et de la Turquie.

Un marché énergétique sous pression diplomatique

Le porte-parole du ministère indien, Randhir Jaiswal, a souligné que les États-Unis avaient initialement encouragé l’Inde à importer du gaz russe « pour renforcer la stabilité des marchés énergétiques mondiaux ». Il a précisé que l’Inde avait commencé ces importations parce que les approvisionnements traditionnels avaient été détournés vers l’Europe après le déclenchement du conflit ukrainien. Cette position reflète la complexité des réalignements commerciaux survenus depuis 2022, lorsque plusieurs pays européens ont réduit leurs échanges avec Moscou.

Les experts du marché avertissent que toute interruption significative des achats indiens de pétrole russe pourrait avoir des conséquences majeures sur les prix mondiaux. David Goldwyn, président de Goldwyn Global Strategies, estime qu’empêcher la Chine et l’Inde d’acheter du pétrole russe pourrait retirer 4 millions de barils par jour du marché et faire grimper les prix du brut au-delà de 100 dollars le baril. Une mesure visant uniquement l’Inde pourrait encore augmenter les prix entre 28 et 40 dollars par baril, ce qui irait à l’encontre de l’objectif déclaré de Trump de réduire les coûts énergétiques pour les consommateurs américains.

Accusations de double standard commercial

New Delhi a vivement critiqué ce qu’elle considère comme un double jeu de la part des États-Unis et de l’Union européenne (UE). Le communiqué indien souligne que les États-Unis maintiennent des échanges commerciaux d’une valeur estimée à 3,5 milliards de dollars avec la Russie malgré les sanctions sévères. Les importations américaines comprennent l’hexafluorure d’uranium pour l’industrie nucléaire, le palladium pour l’industrie des véhicules électriques, ainsi que des engrais et des produits chimiques.

L’Inde a également pointé du doigt le commerce européen avec la Russie, qui ne se limite pas à l’énergie mais englobe les engrais, les produits miniers, les produits chimiques, le fer et l’acier, ainsi que les machines et équipements de transport. Cette situation complexifie les relations commerciales internationales alors que les États-Unis restent le premier partenaire commercial de l’Inde, avec des exportations indiennes vers ce pays atteignant 87,4 milliards de dollars.

Impacts potentiels sur les raffineries indiennes

Les raffineries indiennes ont commencé à ralentir leurs accords d’importation russe et tentent de diversifier leurs approvisionnements en attendant des clarifications sur les tarifs et sanctions potentiels. Benjamin Tang, responsable du vrac liquide chez S&P Global Commodities at Sea, note qu’une réduction rapide des expéditions de brut russe vers l’Inde est peu probable compte tenu de l’ampleur des importations actuelles. Toutefois, si un tel changement se produisait, il entraînerait probablement une résurgence des fournisseurs du Moyen-Orient tels que l’Irak, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), ainsi qu’une augmentation potentielle des importations de pétrole brut léger en provenance des États-Unis.

Ajay Srivastava, ancien responsable commercial indien et directeur du Global Trade Research Initiative (GTRI), a déclaré que les affirmations de Trump concernant le commerce pétrolier de l’Inde avec la Russie sont trompeuses. Il souligne que ce commerce a été transparent et largement compris par les États-Unis, et que l’Inde a augmenté ses achats pour aider à stabiliser les marchés mondiaux après que les sanctions occidentales ont perturbé les approvisionnements. Les raffineries pétrolières indiennes, tant publiques que privées, prennent leurs décisions d’achat en fonction de facteurs tels que le prix, la sécurité d’approvisionnement et les règles d’exportation, opérant indépendamment du gouvernement sans nécessiter son approbation pour acheter auprès de la Russie ou d’autres pays.

Le Kazakhstan envisage une décision rapide sur les actifs de Lukoil

Le Kazakhstan examine les parts détenues par Lukoil dans ses projets pétroliers locaux après l’annonce de la cession d’actifs internationaux du groupe russe, sous la pression de nouvelles sanctions américaines.

Pemex réduit sa production de brut mais augmente son raffinage au troisième trimestre

La société publique mexicaine a réduit son extraction de brut de 6,7 % tout en augmentant son activité de raffinage de 4,8 %, et a limité ses pertes financières par rapport à l’année précédente.

Le revirement de Washington sur Chevron bouleverse l’économie pétrolière du Venezuela

La nouvelle licence américaine accordée à Chevron modifie profondément les flux financiers entre le Venezuela et les États-Unis, affectant la monnaie locale, les revenus pétroliers et les équilibres économiques du pays.
en_1140281037540

Three Crown augmente la production avec un puits à 752 boe/j dans le Wyoming

Three Crown Petroleum enregistre un débit initial stable de 752 barils équivalent pétrole par jour sur son puits Irvine 1NH dans le Powder River Basin, marquant une étape clé de son programme de forage horizontal dans le Niobrara.

Cenovus revoit les termes de l’acquisition de MEG Energy et cède des actifs à Strathcona

Cenovus Energy ajuste son offre d’acquisition de MEG Energy à 30 $ par action et conclut un accord de soutien au vote avec Strathcona Resources, tout en lui vendant des actifs pour un montant pouvant atteindre 150 mn CAD.

Bagdad négocie son quota OPEP malgré des exportations à 3,6 millions de barils

L’Irak discute d’un ajustement de sa limite de production au sein de l’OPEP, tout en maintenant ses exportations autour de 3,6 millions de barils par jour malgré une capacité bien plus élevée.
en_1140271032540

Orban se rendra à Washington pour défendre les importations de pétrole russe

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban rencontrera Donald Trump à Washington afin de discuter des répercussions des sanctions américaines sur les géants russes Rosneft et Lukoil, qui mettent sous pression l’approvisionnement énergétique de la Hongrie.

Aliko Dangote veut faire de sa raffinerie la plus grande au monde d’ici trois ans

Le magnat nigérian Aliko Dangote prévoit de porter à 1,4 million de barils par jour la capacité de sa raffinerie, redéfinissant les équilibres énergétiques régionaux à partir d’un projet privé sans équivalent en Afrique.

COOEC remporte un contrat de 4 milliards $ avec QatarEnergy pour un champ offshore

COOEC a signé un contrat EPC de 4 milliards $ avec QatarEnergy pour développer le champ pétrolier offshore de Bul Hanine, marquant la plus importante commande jamais obtenue par une entreprise chinoise dans le Golfe.
en_1140271028540

Borr Drilling met fin à deux contrats au Mexique pour sanctions

Le groupe résilie les engagements des rigs Odin et Hild au Mexique, initialement prévus jusqu’à novembre 2025 et mars 2026, en raison de sanctions touchant une contrepartie impliquée dans la chaîne contractuelle.

Shell poursuit ses ambitions dans le bassin d’Orange malgré une décision judiciaire

Shell engage une procédure d’appel pour contester l’annulation de son autorisation environnementale sur le bloc 5/6/7 au large de l’Afrique du Sud, une zone géologiquement stratégique pour l’exploration pétrolière.

Chevron et Helleniq Energy obtiennent quatre permis d’exploration offshore en Grèce

Le gouvernement grec a sélectionné un consortium mené par Chevron pour explorer des hydrocarbures dans quatre zones maritimes en mer Ionienne et au sud de la Crète, avec un démarrage prévu des études géophysiques en 2026.
en_1140261055540

Sonatrach relance le forage en Libye après plus de dix ans d’interruption sécuritaire

La société algérienne Sonatrach a repris ses opérations d’exploration dans le bassin libyen de Ghadamès, interrompues depuis 2014, dans un contexte de relance stratégique du secteur pétrolier libyen.

Reliance reconfigure Jamnagar pour prouver l’origine des carburants vers l’UE

Le raffineur indien segmente ses campagnes, renforce la traçabilité documentaire et ajuste ses contrats pour sécuriser les expéditions certifiées vers l’Union européenne, tout en redirigeant des volumes non éligibles vers l’Afrique et les Amériques selon les conditions de marché.

Washington prolonge l’activité d’une centrale au fioul de Talen jusqu’à fin 2025

Les autorités fédérales américaines ont autorisé une unité de la centrale Wagner dans le Maryland à dépasser ses limites d’exploitation jusqu’à la fin 2025 afin de renforcer la stabilité du réseau électrique.
en_1140261025540

Gran Tierra conclut un accord de prépaiement de $200mn et ajuste sa dette en Colombie

Gran Tierra Energy a signé un contrat de vente de pétrole brut assorti d’un prépaiement de $200mn et modifie son crédit bancaire en Colombie pour améliorer sa flexibilité financière.

BP relance sa raffinerie de Whiting après une panne électrique et un incendie

Les opérations à la raffinerie BP de Whiting, d'une capacité de 440 000 barils par jour, ont repris après un arrêt temporaire causé par une coupure de courant et un incident ayant déclenché un incendie mineur.

L’UE sanctionne des unités de CNPC, les flux ESPO restent stables

L’Union européenne cible une filiale de négoce et une raffinerie liées à China National Petroleum Corporation, durcissant l’accès aux services financiers et assurantiels sans perturber les flux d’oléoduc, avec réallocations attendues en règlements, assurance et logistique. —
en_1140261075540

La Hongrie cherche à maintenir ses importations de pétrole russe malgré les sanctions

Viktor Orban affirme travailler à contourner les récentes sanctions américaines visant Rosneft et Lukoil, soulignant la dépendance persistante de la Hongrie aux hydrocarbures russes.

L’Inde redirige son diesel vers l’Afrique et le Brésil avant 2026

Les exigences de traçabilité de l’EU (Union européenne) sur l’origine des carburants réorganisent les flux raffinés indiens, avec un basculement vers l’Afrique et le Brésil soutenu par des primes locales et une baisse des exportations russes.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.