L’Inde rejette les menaces tarifaires de Trump sur ses achats de pétrole russe

New Delhi qualifie d'injustifiées les sanctions américaines et dénonce un double standard alors que Trump menace d'augmenter substantiellement les droits de douane.

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L’Inde a rejeté fermement les menaces de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers « substantiellement » plus élevés sur les exportations indiennes vers les États-Unis. Le président américain a justifié cette mesure par les achats « massifs » de pétrole russe par New Delhi, affirmant sur Truth Social que l’Inde « ne se soucie pas du nombre de personnes tuées en Ukraine par la machine de guerre russe ». Le ministère indien des Affaires étrangères a qualifié lundi ces critiques d' »injustifiées et déraisonnables », promettant de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les intérêts nationaux du pays.

La tension s’est intensifiée alors que Trump a fixé une échéance au 8 août pour que la Russie conclue un accord de paix avec l’Ukraine, menaçant d’imposer des sanctions secondaires aux acheteurs de pétrole russe si aucun accord n’est atteint. L’Inde figure parmi les trois principaux importateurs de brut russe, recevant 1,6 million de barils par jour en juillet selon S&P Global Commodities at Sea, aux côtés de la Chine et de la Turquie.

Un marché énergétique sous pression diplomatique

Le porte-parole du ministère indien, Randhir Jaiswal, a souligné que les États-Unis avaient initialement encouragé l’Inde à importer du gaz russe « pour renforcer la stabilité des marchés énergétiques mondiaux ». Il a précisé que l’Inde avait commencé ces importations parce que les approvisionnements traditionnels avaient été détournés vers l’Europe après le déclenchement du conflit ukrainien. Cette position reflète la complexité des réalignements commerciaux survenus depuis 2022, lorsque plusieurs pays européens ont réduit leurs échanges avec Moscou.

Les experts du marché avertissent que toute interruption significative des achats indiens de pétrole russe pourrait avoir des conséquences majeures sur les prix mondiaux. David Goldwyn, président de Goldwyn Global Strategies, estime qu’empêcher la Chine et l’Inde d’acheter du pétrole russe pourrait retirer 4 millions de barils par jour du marché et faire grimper les prix du brut au-delà de 100 dollars le baril. Une mesure visant uniquement l’Inde pourrait encore augmenter les prix entre 28 et 40 dollars par baril, ce qui irait à l’encontre de l’objectif déclaré de Trump de réduire les coûts énergétiques pour les consommateurs américains.

Accusations de double standard commercial

New Delhi a vivement critiqué ce qu’elle considère comme un double jeu de la part des États-Unis et de l’Union européenne (UE). Le communiqué indien souligne que les États-Unis maintiennent des échanges commerciaux d’une valeur estimée à 3,5 milliards de dollars avec la Russie malgré les sanctions sévères. Les importations américaines comprennent l’hexafluorure d’uranium pour l’industrie nucléaire, le palladium pour l’industrie des véhicules électriques, ainsi que des engrais et des produits chimiques.

L’Inde a également pointé du doigt le commerce européen avec la Russie, qui ne se limite pas à l’énergie mais englobe les engrais, les produits miniers, les produits chimiques, le fer et l’acier, ainsi que les machines et équipements de transport. Cette situation complexifie les relations commerciales internationales alors que les États-Unis restent le premier partenaire commercial de l’Inde, avec des exportations indiennes vers ce pays atteignant 87,4 milliards de dollars.

Impacts potentiels sur les raffineries indiennes

Les raffineries indiennes ont commencé à ralentir leurs accords d’importation russe et tentent de diversifier leurs approvisionnements en attendant des clarifications sur les tarifs et sanctions potentiels. Benjamin Tang, responsable du vrac liquide chez S&P Global Commodities at Sea, note qu’une réduction rapide des expéditions de brut russe vers l’Inde est peu probable compte tenu de l’ampleur des importations actuelles. Toutefois, si un tel changement se produisait, il entraînerait probablement une résurgence des fournisseurs du Moyen-Orient tels que l’Irak, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), ainsi qu’une augmentation potentielle des importations de pétrole brut léger en provenance des États-Unis.

Ajay Srivastava, ancien responsable commercial indien et directeur du Global Trade Research Initiative (GTRI), a déclaré que les affirmations de Trump concernant le commerce pétrolier de l’Inde avec la Russie sont trompeuses. Il souligne que ce commerce a été transparent et largement compris par les États-Unis, et que l’Inde a augmenté ses achats pour aider à stabiliser les marchés mondiaux après que les sanctions occidentales ont perturbé les approvisionnements. Les raffineries pétrolières indiennes, tant publiques que privées, prennent leurs décisions d’achat en fonction de facteurs tels que le prix, la sécurité d’approvisionnement et les règles d’exportation, opérant indépendamment du gouvernement sans nécessiter son approbation pour acheter auprès de la Russie ou d’autres pays.

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