Le champ Mabruk, un site clé pour la production pétrolière libyenne, a repris son activité en mars 2025, après plus d’une décennie de suspension. La National Oil Corporation (NOC) a annoncé une production initiale de 5 000 barils par jour, avec l’objectif d’atteindre une capacité de 25 000 barils par jour d’ici juillet 2025.
Cette réouverture fait partie des efforts de la Libye pour revitaliser son secteur pétrolier, après des années de conflits internes ayant gravement perturbé la production. La production de pétrole est essentielle à l’économie libyenne, qui repose largement sur cette ressource pour financer son budget national et soutenir ses projets d’infrastructure. Le champ Mabruk, qui avait été un acteur majeur du secteur avant sa fermeture en 2015, devrait jouer un rôle crucial dans la reconquête de parts de marché pour la Libye dans le domaine de l’extraction pétrolière.
Redémarrage du champ Mabruk et objectifs de production
La production initiale de 5 000 barils par jour marque le début de la remise en service de ce champ, mais la NOC vise une montée en puissance progressive. La production devrait atteindre 25 000 barils par jour d’ici le milieu de l’année, avec l’objectif de dépasser progressivement les niveaux d’avant fermeture. Cette reprise intervient dans un contexte où la Libye cherche à redynamiser son secteur pétrolier après une série de crises internes qui ont entraîné une chute de la production au fil des années.
Le champ Mabruk avait été mis à l’arrêt en raison de violences internes et des actions de groupes armés qui ont perturbé l’exploitation des ressources énergétiques. Bien que l’arrêt ait duré plus de dix ans, la réouverture de Mabruk constitue une étape symbolique pour la Libye, un pays qui aspire à restaurer ses capacités de production et à renforcer sa position sur le marché mondial du pétrole.
Impact économique du redémarrage pour la Libye
La production pétrolière représente la principale source de revenus pour la Libye, représentant plus de 90 % de ses exportations. La remise en production du champ Mabruk, bien que modeste pour le moment, contribue à augmenter les recettes nationales, un facteur crucial dans un pays en quête de stabilité économique après des années de conflits. Le redémarrage de ce champ constitue également un signal positif pour les investisseurs étrangers, qui s’intéressent aux opportunités d’exploitation dans un secteur pétrolier sous-exploité et dont la rentabilité est directement liée aux efforts de stabilisation politique.
La NOC a indiqué qu’elle poursuivra des efforts pour augmenter la production des autres champs de la région. Ces efforts visent à atteindre un objectif de production global de 2 millions de barils par jour dans les années à venir, un seuil qui, s’il est atteint, renforcerait considérablement la position économique de la Libye. Cependant, ces ambitions restent conditionnées par la stabilisation sécuritaire et politique dans le pays, qui continue de faire face à des défis sur ces fronts.
Les défis liés aux infrastructures et à la sécurité
Malgré les espoirs liés à la réouverture du champ Mabruk, la Libye doit faire face à de nombreux défis pour assurer la pérennité de sa production. Les infrastructures pétrolières vieillissantes, endommagées par la guerre, nécessitent des investissements importants pour garantir leur fiabilité et leur efficacité. La NOC prévoit de moderniser plusieurs installations, mais ces travaux sont coûteux et peuvent être retardés par des problèmes de sécurité.
La situation sécuritaire dans les régions productrices reste incertaine. Bien que les zones autour de Mabruk aient été sécurisées pour permettre la reprise des activités, la présence de groupes armés dans certaines zones productrices demeure un obstacle potentiel à la stabilité des opérations. Les autorités libyennes devront continuer à travailler sur le renforcement de la sécurité dans ces zones afin de protéger les investissements et garantir une production sans interruptions.