La Libye pourrait, dans la prochaine décennie, redevenir une destination centrale d’investissements pour l’énergie. Le pays dispose des plus grandes réserves de pétrole connues d’Afrique et l’intensité carbone du pays est faible.
La Libye et son potentiel énergétique fort
La Libye, connait un regain d’attentions sur le marché des énergies malgré des infrastructures vieillissantes ou détruites lors de la guerre civile. À raison, puisque le producteur d’or noir d’Afrique du Nord possède d’importantes réserves de gaz et de pétrole.
Les estimations évaluent ces réserves à plus de 40 milliards de barils. En 2021, la production libyenne de brut s’élève à 1,2 million de barils par jour (b/j). Le pays se rapproche ainsi de sa production antérieure de 1,6 million de b/j en 2011.
Récemment, TotalEnergies a effectué de nouveaux investissements sur le territoire libyen. Toutefois, les élections prévues du 24 décembre 2021 risquent de déstabiliser encore un peu plus le pays.
Une faible intensité carbone
En Libye, l’intensité carbone de la production est faible. Elle représente par exemple, pour TotalEnergies, 10kg d’équivalent CO2 par baril. Cette même intensité est de 20kg en moyenne pour l’ensemble du portefeuille de l’entreprise française.
Par ailleurs, ce résultat pourrait encore être amélioré par une coopération des compagnies pétrolières internationales en Libye. L’Oil and Gas Climate Initiative, représentant les douze plus grandes compagnies pétro-gazières du monde, a dévoilé leur objectif de réduction des émissions de carbone.
L’objectif annoncé est d’atteindre 17kg de CO2 par barils équivalent pétrole, soit bien au-dessus des capacités libyennes. Cette mutation vers une production décarbonée nécessite en outre la réduction du torchage et la capture du carbone issue de l’exploitation pétrolière.
Développer les énergies renouvelables
Le 22 novembre 2021, TotalEnergie a conclu avec Tripoli des accords de développement de projets solaires et de réduction de torchage. La société française a ainsi convenu d’un protocole d’accord avec la compagnie d’électricité nationale libyenne pour un projet photovoltaïque d’une capacité de 500 MW.
Dans le champ North Gialo, la firme française s’implique également dans la mise en œuvre d’un projet de collecte de gaz de torchage. La société cherche à utiliser l’énergie solaire dans l’alimentation des infrastructures industrielles de Waha, plus grand champ pétro-gazier du pays.