Au niveau mondial, l’hydrogène décarboné sera compétitif avec le carboné à partir du milieu des années 2030. Il pourrait même devenir compétitif bien avant dans certains pays comme la Chine, le Brésil ou l’Inde.
Demande d’hydrogène vert inférieure à l’offre
L’intérêt pour l’hydrogène comme moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre augmente. En revanche, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) estime que la demande mondiale sera inférieure aux capacités de production à venir.
Par ailleurs, sa démocratisation engendrera probablement des perturbations politiques, techniques, environnementales et économiques. Certains pays, comme l’Allemagne ou le Japon, qui s’attendent à être des importateurs nets, considèrent dorénavant l’hydrogène comme partie intégrante de leurs relations commerciales.
Compenser les pertes financières de la réduction du commerce des énergies fossiles
En revanche, les exportateurs d’énergies fossiles comme les pays du Golfe ou l’Australie, considèrent l’hydrogène comme un moyen de diversifier l’économie. Toutefois, il ne suffira pas à compenser les pertes de revenus pétroliers et gaziers.
Les États capables de produire de l’électricité à moindre coût seront également plus compétitifs dans la production d’hydrogène vert. Ainsi des pays comme le Chili, le Maroc ou la Namibie, actuellement importateurs nets d’énergie, pourraient devenir des exportateurs majeurs de cette source ou vecteur énergétique.