La société nationale Nigerian National Petroleum Company Ltd (NNPC) a annoncé qu’une explosion avait frappé le 10 décembre le gazoduc Escravos–Lagos, interrompant le transport de gaz vers plusieurs régions stratégiques du Nigeria. L’incident a été signalé près des communautés de Tebijor, Okpele et Ikpopo, dans l’État du Delta, sans qu’aucune information sur d’éventuelles victimes ne soit communiquée.
Une infrastructure critique pour l’énergie
Le gazoduc Escravos–Lagos assure le transfert de gaz depuis les installations côtières vers le sud-ouest du pays. D’une capacité de 2,2 milliards de pieds cubes par jour, il alimente en particulier des centrales électriques et des sites industriels dans l’agglomération de Lagos. La baisse de pression observée peu après l’incident a confirmé une perte de confinement, suggérant des dommages significatifs sur l’infrastructure.
Les interruptions de ce gazoduc, considéré comme un pilier du système énergétique nigérian, suscitent régulièrement des inquiétudes quant à la stabilité de l’approvisionnement électrique. Le Nigeria dépend majoritairement du gaz naturel pour sa production d’électricité.
Enquête en cours et réponse d’urgence
Des équipes d’intervention ont été déployées sur place par NNPC, en coordination avec les autorités locales. La société n’a pas précisé les causes possibles de l’explosion, mais a confirmé qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer l’origine de l’incident.
Des discussions ont été entamées avec les chefs communautaires afin de faciliter l’accès au site et d’évaluer les dommages. Le calendrier de remise en service du gazoduc reste incertain, dans un contexte de pressions constantes sur le réseau énergétique national.
Risques pour la stabilité du réseau électrique
Toute perturbation prolongée sur cette infrastructure pourrait aggraver les coupures d’électricité déjà fréquentes dans le pays. Lagos, centre économique majeur du Nigeria, est particulièrement vulnérable à ces interruptions.
« Nous collaborons étroitement avec les autorités compétentes pour assurer une reprise sécurisée des opérations », a déclaré un porte-parole de NNPC.