Le Botswana intéresse l’Europe. De nombreux pays souhaitent importer du charbon en provenance du pays. Son président, Mokgweetsi Masisi, estime que la demande des pays occidentaux pourrait dépasser un million de tonnes par an. Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Europe se tourne de plus en plus vers l’Afrique pour ses ressources énergétiques.
L’Europe se tourne vers le Botswana pour son charbon
De fait, l’Europe cherche à réduire ses importations de gaz russe. Or, de nombreuses nations sont très dépendantes de ce dernier. Ainsi, elles se tournent vers d’autres régions du monde. Cela pourrait ouvrir les vannes de l’approvisionnement en charbon en provenance d’Afrique, entraînant une flambée des prix et stimulant les investissements sur le continent.
Mokgweetsi Masisi déclare :
« Nous avons reçu des demandes de renseignements de la part de l’Europe et nous voulons donc (exporter). »
La production de charbon du Botswana a été limitée. Le pays a surtout exporté sa production vers les pays voisins. Toutefois, le Botswana prévoit d’augmenter sa production. Le pays a constaté une demande, de la part des gouvernements et du secteur privé, en Europe. Celle-ci pourrait, selon Mokgweetsi Masisi, atteindre plus de 50 000 tonnes par mois.
Lefoko Moagi, ministre des ressources minérales, des technologies vertes et de la sécurité énergétique du Botswana, estime que le pays peut répondre à la demande. Par ailleurs, Mokgweetsi Masisi entend vouloir le faire au plus vite. Il ajoute :
« En général, ce qu’ils veulent, c’est 50 000 tonnes par mois, mais nous avons également reçu d’autres demandes de contrats à long terme, ce qui représente un million de tonnes par an en provenance de différents pays (combinés). »
Flambée des prix du charbon, combustible très polluant
Les prix du charbon ont plus que doublé depuis le début de l’année. Les sociétés minières essayent d’accélérer leur production et ainsi entendent profiter de cette hausse des prix. Alors que la pression sur les entreprises et les pays est de plus en plus forte pour arrêter l’utilisation du charbon, très polluant.
Ainsi, le président du Botswana est conscient des efforts à fournir afin de limiter les émissions de CO2. Il explique :
« Il est donc évident qu’il y aura des dispositions à prendre en matière de responsabilité quant à l’utilisation du charbon afin de ne pas causer de pollution importante ».
Il rappelle que toutes les parties se sont engagées à réduire les émissions, conformément à l’Accord de Paris sur le changement climatique.