En Europe, l’intégration des centrales à gaz et nucléaires dans les investissements verts pourrait provoquer une confusion selon des conseillers. Le projet de texte qualifierait en effet de durables les centrales au gaz dont les émissions de CO2 restent élevées.
L’Europe peine à convaincre
Les conseillers européens estiment également que les nouvelles centrales nucléaires seraient opérationnelles trop tardivement pour atteindre les ambitions climatiques de l’Union des 2050. La proposition rendrait donc difficile, pour les investisseurs, d’évaluer les financements réellement respectueux du climat.
Toutefois, si l’Union adopte le texte, ils estiment que l’Union européenne devrait mettre en œuvre des garanties supplémentaires. Selon eux, Bruxelles devrait ainsi exiger des entreprises et des émetteurs de produits financiers qu’une distinction soit effectuée.
Ainsi, le nucléaire et le gaz ne seraient pas regroupés avec d’autres investissements verts comme les véhicules électriques ou l’énergie éolienne.
De longs débats en perspective
Le manque de consensus se fait également ressentir entre les États membres. L’Allemagne rejette en bloc l’inclusion du nucléaire. Pire, au côté du Luxembourg, l’Autriche menace de porter plainte contre la taxonomie verte.
Parallèlement, environ 200 des 700 législateurs du Parlement européen ont envoyé des lettres à la Commission afin de lui faire part de leurs préoccupations.
De l’autre côté, la France défend l’intégration du nucléaire, sans toutefois s’opposer à l’intégration du gaz. D’autres s’opposent frontalement à l’introduction du gaz, tandis que certains s’opposent à l’introduction des deux sources énergétiques.