En Europe, à l’instar de l’Allemagne, nombreux sont les États membres de l’UE qui abandonnent ou qui prévoient d’abandonner l’énergie nucléaire.
À l’inverse, la France soutient furieusement cette industrie. La première rencontre entre les ministres des Finances allemand et français fut donc l’occasion d’évoquer le rôle du nucléaire en Europe, thématique « difficile » selon Christian Lindner.
L’Europe du nucléaire en débat
Côté français, le Président de la République, Emmanuel Macron, s’inscrit dans la défense de l’énergie nucléaire. Celui-ci dévoilait ainsi mi-octobre 2021 son nouveau plan France 2030. Parmi les mesures proposées, le développement des petits réacteurs modulaires (SMR).
En outre, dans un mois, la France occupera la présidence de l’UE. C’est dans ce contexte que Paris souhaiterait en profiter pour classifier le nucléaire comme énergie bas-carbone. Que cette source d’énergie profite ainsi du nouveau système d’investissements dit « taxonomie verte » prôné par l’UE.
Or, cette volonté portée par la France ne fait pas l’unanimité en Europe. Nombreux sont les États qui ne souhaitent pas que l’UE soutienne le développement de l’énergie nucléaire.
Déchets contre énergie bas-carbone
Les opposants évoquent les risques d’accidents et la problématique des déchets radiologiques. Mais le nucléaire dispose néanmoins d’un avantage non négligeable en ce qu’il permet une production électrique à faibles émissions de carbone.
Son développement contribuerai donc fortement au respect des engagements européens en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
L’Allemagne prête à discuter
Le débat est engagé depuis longtemps entre la France, l’Allemagne et leurs alliés respectifs. À Paris, le ministre des Finances allemand Christian Lindner semble optimiste quant à la résolution de ce différend.
Selon lui, les discussions en cours permettront d’arriver à une « bonne solution ». Cependant, les deux autres partis politiques de la coalition allemande, que sont les Grüne et le SPD, sont davantage pessimistes.