L’Éthiopie exacerbe les tensions régionales avec le GERD

L'Éthiopie a achevé le remplissage du réservoir du Grand Barrage de la Renaissance (GERD), portant la production électrique à 1.550 MW. Cette avancée, réalisée malgré les objections de l'Égypte et du Soudan, aggrave les tensions géopolitiques sur le contrôle des ressources en eau du Nil.

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L’Éthiopie confirme l’achèvement du remplissage final du réservoir du GERD, atteignant 41 milliards de mètres cubes d’eau, avec un objectif à terme de 74 milliards de mètres cubes. Cette opération a permis de doubler la production électrique du barrage, qui atteint désormais 1.550 MW grâce à la mise en service de deux nouvelles turbines. Le projet, lancé en 2011, est central pour l’Éthiopie dans sa stratégie de développement économique et énergétique.
Cependant, ce remplissage a été effectué malgré les objections de l’Égypte et du Soudan, qui craignent une réduction significative du débit du Nil. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclaré que ce remplissage n’était plus négociable, ce qui marque un tournant critique dans les relations entre les trois pays riverains du Nil.

Origines du conflit et enjeux historiques

Le GERD est au cœur d’un conflit enraciné dans des décennies de désaccords sur l’utilisation des eaux du Nil. Les accords de 1929 et de 1959, signés entre l’Égypte et le Soudan sous l’égide des puissances coloniales, ont accordé à l’Égypte une part disproportionnée des ressources en eau du fleuve, sans consulter les autres pays riverains, notamment l’Éthiopie, qui contribue à 85 % du débit du Nil via le Nil Bleu. Ces accords ont posé les bases des tensions actuelles.
Depuis le début de la construction du GERD, l’Égypte a exprimé des préoccupations concernant l’impact potentiel sur son accès à l’eau, surtout en période de sécheresse. Le Nil est essentiel à l’agriculture, à l’approvisionnement en eau potable et à la production d’électricité en Égypte, qui dépend du fleuve pour 97 % de ses besoins en eau. Les négociations pour trouver un compromis ont échoué à plusieurs reprises, laissant place à une montée des tensions.

Négociations et perspectives régionales

Malgré plusieurs tentatives de médiation internationale, y compris par les États-Unis et l’Union africaine, les discussions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan n’ont pas abouti à un accord global. En 2020, l’Éthiopie a commencé à remplir le réservoir de manière unilatérale, aggravant les tensions avec ses voisins. L’Égypte insiste sur la nécessité d’un accord juridiquement contraignant pour réguler le remplissage et l’exploitation du barrage, mais les positions restent figées.
En août 2023, de nouveaux pourparlers ont eu lieu, mais ils n’ont pas permis de résoudre les différends majeurs. L’Égypte, pour qui le Nil constitue une ressource cruciale, a déclaré qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour protéger ses droits sur l’eau si un accord n’était pas trouvé. Pendant ce temps, l’Éthiopie continue d’exploiter le barrage, qui est désormais en phase avancée de fonctionnement.
La situation autour du GERD illustre les tensions géopolitiques complexes liées à la gestion des ressources en eau dans une région où elles sont vitales. Les négociations se poursuivent, mais sans compromis en vue, le risque d’une escalade des tensions reste élevé.

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